Comme à son accoutumée, le Festival des Andalousies atlantiques s'apprête à réchauffer les cœurs avec des moments de musique intenses. Ce rendez-vous musical «a fait le choix cette année de placer son Festival des Andalousies atlantiques sous le signe de la jeunesse et de la transmission», précise Essaouira Mogador, organisatrice de l'événement, dans un communiqué. «En effet et pour la première fois dans le monde feutré de la musique andalouse, ce sont les «Jeunes grands maîtres» de cette école prestigieuse qui seront au cœur et sous les projecteurs de cette 13e édition qui ne ressemblera à aucune autre». Une centaine de musiciens venus de Tanger, Tétouan, Fès, Chefchaouen, Salé et Essaouira sont attendus. «Ce miroir de la transmission qui signe cette édition nous révélera une autre facette de «Nos Andalousies» en donnant cette année encore une place privilégiée à l'exceptionnelle convergence des cultures musulmane et juive quand la musique andalouse et l'histoire leur donnent rendez-vous pour chanter, jouer et danser ensemble», précisent les organisateurs. Entre Dar Souiri et le Menzeh, nouvelle scène sous forme de chapiteau en plein centre de la ville, le festival se veut tout d'abord fédérateur et il se veut messager de la paix et des vraies valeurs. La diva Sanaa Marahati a choisi de se réapproprier le répertoire de Samy El Maghribi pour mieux le partager avec le public, qu'il soit andalou, liturgique, gharnati, chaabi ou hawzi de par la richesse du patrimoine et le pouvoir de l'héritage. La grande Raymonde El Bidaouia, autre icône emblématique de la tradition musicale marocaine la plus populaire, revient à Essaouira, terre à laquelle elle est attachée. «La perle orientale» qui se fait si rare a accepté l'invitation des Andalousies atlantiques comme pour donner une dimension surréaliste à cette nouvelle édition. «Ces chemins de traverse qui partent de Séville, d'Oran et d'ailleurs, d'autres musiciens et chanteurs ont choisi de les emprunter pour nous rejoindre à Essaouira et nous raconter cette belle histoire», confie l'Association Essaouira Mogador, fière de programmer Rachid Ouchehad et son groupe souiri qui ont ainsi choisi de rendre un hommage fraternel et complice à Maurice El Médioni, formidable musicien, chanteur et compositeur qui depuis Oran a écrit et interprété les plus belles pièces du patrimoine musical judéo-arabe du 20e siècle. Une édition qui promet de beaux moments. Pour André Azoulay, président de l'Association Essaouira Mogador, «ce cru 2016 de nos Andalousies atlantiques à Essaouira fera date par son inépuisable capacité à dire non aux amnésiques et ouvrir grands ses bras à ceux chaque année plus nombreux qui disent oui à cette fête de la mémoire retrouvée et du bonheur d'être ensemble».