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Les lixiviats, un point noir dans le traitement des déchets ménagers
Publié dans Les ECO le 11 - 10 - 2016

Une nouvelle mise en conformité des décharges impose aux sociétés délégataires des décharges contrôlées de traiter les lixiviats, ces jus de poubelle abondants au Maroc. Problème : cette opération induit des coûts qui n'ont pas été intégrés dans certains cahiers des charges.
Les lixiviats posent problème dans le traitement des déchets ménagers. Ces jus de poubelle pollués sont tellement abondants au Maroc qu'ils donnent le tournis aux sociétés délégataires qui exploitent actuellement les 17 décharges contrôlées en service dans le royaume. Ces sociétés se retrouvent obligées de se soumettre à une nouvelle obligation qui les intime à séparer les lixiviats des éléments solides pour les traiter à part, au lieu de les enfouir, ce qui engendre des conséquences désastreuses sur les sols en général et la nappe phréatique en particulier. Seulement voilà, cette opération de substitution à l'enfouissement de naguère a un coût. Lequel coût n'a malheureusement pas été prévu et donc pas intégré dans la plupart des cahiers des charges des appels d'offres élaborés par les communes pour attribuer ces marchés de traitement de déchets ménagers. Même la société Pizzorno, gestionnaire de la décharge contrôlée d'Oum Azza à Rabat, qui pourtant fait exception, n'a pas été professionnellement prévenue. «Nous avons élaboré notre offre technique sur la base de données françaises. Partant, nous avons proposé de construire deux bassins de stockage de 20.000 m3 de lixiviat. Aujourd'hui, nous en sommes à 300.000 m3 de stockage», explique Said Zniber, directeur général de Pizzorno.
Face à cette problématique, où même les derniers arrivés ne sont pas épargnés, certains marchés connaissent actuellement un blocage. Quelques sociétés délégataires nourrissent l'espoir de pouvoir renégocier leur contrat. Elles en appellent notamment au département de l'Environnement qui a introduit cette nouvelle mise en conformité des décharges. Laquelle fait partie des recommandations de l'étude portant sur la conception de la NAMA (traitement mécano-biologique -TMB- accouplé à la co-incinération) validée par le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Cette étude a été réalisée par le département de l'Environnement du ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Lancée dans le cadre de la mise en œuvre du projet de «Renforcement des capacités sur les faibles émissions au Maroc (Low Emissions Capacity Building)», elle visait à réaménager la stratégie d'atténuation des émissions des gaz à effet de serre du secteur des déchets ménagers.
Plus concrètement, l'objectif de cette NAMA consiste en un traitement permettant de réduire les déchets à enfouir dans les décharges, mais également de produire une panoplie de produits notamment le compost, les matières recyclées, les combustibles de substitution, etc. La production de combustibles de substitution permet de limiter le tonnage des déchets dans les décharges et de produire des combustibles ayant les mêmes caractéristiques que les combustibles usuels. Le traitement mécano-biologique des déchets (TMB) en question regroupe différents procédés de traitement des déchets ménagers qui associent des traitements mécaniques comme le criblage ou le broyage à des traitements biologiques. Les produits valorisables dépendent des techniques utilisées : matières recyclables, compost, biogaz et combustible de substitution. La fraction stabilisée biologiquement sera mise en décharge. Le procédé TMB, accouplé à la co-incinération consiste à la réalisation de plusieurs opérations : tri mécanique et broyage ; opérations biologiques avec séchage aérobique qui transforment la fraction fermentescible en déchets à pouvoir calorifique ou en produits «stabilisés» pouvant être enfouis en décharge. Le combustible produit connu sous le nom de combustible de substitution (RDF : Residual Derived Fuel) est destiné à être valorisé énergétiquement dans les fours à ciment. Ce qui explique l'intérêt du leader du secteur de la cimenterie au Maroc, qui s'est lancé dans une opération de gestion de la décharge d'Oum Azza à Rabat (Voir les Inspirations ECO).
La mise en place de ce nouveau dispositif nécessite un investissement que la plupart des délégataires n'avaient pas prévu. Le coût moyen de traitement des déchets (TMB + co-incinération) à l'horizon 2030 est de 452 DH/tonne. Les coûts additionnels de la NAMA (sans Casablanca) par rapport à la ligne de base est de 541,68 DH/tonne à l'horizon 2030. Les coûts additionnels de la NAMA (avec Casablanca) par rapport à la ligne de base est de 884,76 DH/tonne à l'horizon 2030.


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