Selon les analystes d'Attijari Intermédiation un regain d'appétit pour le risque s'est fait sentir en cette année en cours. Ainsi, «après avoir traversé une phase d'extrême aversion, marquée par une forte réticence à l'égard des actions, les investisseurs semblent aujourd'hui plus disposés à prendre des risques», soulignent les analystes. Selon eux, ce constat se reflèterait à travers deux principaux indicateurs. Il s'agit en l'occurrence de la prime de risque actions et du niveau du taux de sursouscriptions. Pour ce qui est de la prime de risque, celle-ci est passée en 2016 à 7,5% (son plus bas de 4 ans, d'après les analystes) alors qu'en 2008 elle était à 5,5%. Pour les analystes ceci reflète une phase favorable à la prise de risque. En effet, comparativement au niveau de 2008, la marge de baisse supplémentaire de la prime de risque dépasse les 200 points de base. Elle entame ainsi une trajectoire baissière. Par ailleurs, du côté du taux des sursouscriptions des introductions en Bourse entre 2008 et 2016, celui-ci affiche une orientation positive. «Durant les phases de fort appétit pour le risque, ce taux s'établissait à 22,2 fois, contre 3,4 fois en période de forte aversion. À partir de 2015, cet indicateur s'est nettement amélioré, traduisant un regain d'intérêt pour le marché actions», expliquent les analystes d'Attijari Intermédiation. Pareillement, les rendements du marché actions semblent appuyer cet appétit grandissant pour le risque. En effet, les analystes soulignent l'adoption des entreprises de politiques de distribution de plus en plus favorable aux actionnaires et ce, depuis 2013, permettant ainsi aux rendements du marché actions de s'améliorer de manière très considérable. Les analystes prévoient, d'ailleurs, que le rendement de dividende de leur benchmark actions (composé de 24 sociétés cotées, affichant un niveau de liquidité correct et représentant 77% de la capitalisation boursière de la cote) s'élèverait à 6,4% en moyenne, et ce dans la perspective d'une croissance des bénéfices de 7,8% par an sur la période 2016-2017 et d'un payout récurrent de 80%. Ce rendement de 6,4% représenterait deux fois le rendement du Bon de Trésor à maturité de 2 ans sur la même période prévisionnelle.