Un nouveau rapport du cabinet Ernst & Young (EY) indique que les sorties de Private Equity ont battu un record en 2015 sur le continent. Synthèse. L'année 2015 a enregistré un niveau record de sorties de Private Equity en Afrique! Le constat émane du cabinet Ernst & Young (EY), qui vient de publier son rapport annuel sur les sorties de Private Equity en Afrique, en partenariat avec Venture Capital Association (AVCA). Par «Private Equity», il faut comprendre les investissements effectués par les organismes financiers en dehors du marché boursier. Selon l'étude d'EY, l'année dernière, 44 sorties de Private Equity ont été enregistrées sur le continent, soit bien au-delà des 39 répertoriées en 2014, un record en Afrique. Avec ce chiffre, le nombre cumulé de sorties de capital investissement en Afrique atteint la barre des 302. «Les entreprises de Private Equity ont diversifié leurs approches de création de valeur. Alors que les sorties avant 2013 avaient été conduites pour accentuer la croissance du chiffre d'affaires et développer la rentabilité, les entreprises ont actionné de nouveaux leviers de croissance ces deux dernières années», note Hervé Jauffret, Associé EY Transaction Advisory Services. Top 4 africain Selon cette étude, qui met en avant les diverses manières avec lesquelles les investisseurs privés créent et préservent la valeur dans les entreprises qu'ils possèdent et exploitent en Afrique, «les régions de l'Afrique du Sud, de l'Est et du Nord affichent une progression du nombre de sorties depuis 2007». Au cours des deux dernières années, quatre pays ont concentré plus des deux tiers des sorties de Private Equity: l'Afrique du Sud (39%), l'Egypte (11%), le Nigeria (10%) et le Kenya (10%). Quant aux secteurs les plus concernés, il s'agit des services financiers (24%), des biens et services de consommation (16%), de l'industrie (14%), des soins de santé (14%) et de la distribution (11%). Le rapport montre également que les Private Equity opèrent leurs sorties aussi bien auprès d'investisseurs locaux, régionaux que des multinationales. Les investisseurs régionaux représentaient environ 36% des transactions contre 43% pour les multinationales. Concurrence En raison des incertitudes macroéconomiques, l'analyse démontre que les entreprises de Private Equity ont conservé leurs placements plus longtemps et ont attendu la bonne opportunité pour effectuer une sortie. «Grâce à des stratégies plus abouties, les participations des Private Equity ont généré une création de valeur et un rendement supérieurs au marché public. Cette surperformance a d'ailleurs augmenté, pour les sorties en 2014 et 2015», détaille Adil Bencharef, Manager EY Transaction Advisory Services. En effet, de de nombreux Private Equity raccourcissent les process d'investissement, notamment en raison d'une pression accrue de la concurrence sur le secteur. Et les champions africains sont... La 5e édition des «Private Equity Africa Awards» s'est tenue le 9 juin à Londres. Cette cérémonie a récompensé les «champions» africains dans le domaine du Private Equity. Ainsi, le fondateur d'African Capital Alliance et ministre nigérian du Commerce et de l'Industrie, Okey Enelamah, a remporté le trophée du leadership. Pour sa part, Helios Investment Partners a été gratifié du titre de «firme de l'année» pour la zone Afrique subsaharienne. Son homologue Abraaj a remporté le même titre pour la zone Afrique du Nord. L'Afrique francophone a été distinguée à travers Adenia, firme de l'année pour la partie du continent s'exprimant dans la langue de Molière. Synergy Capital Managers est, pour sa part, championne d'Afrique de l'Ouest. La cérémonie a aussi récompensé les investisseurs qui ont réussi le deal marquant depuis 2014. Ont été distingués, dans cette catégorie, Investec Asset Management et Développement Partners International.