De nouvelles baisses validées Marché obligataire Marché primaire Profitant de l'amélioration de la situation de liquidité sur le marché, l'intérêt pour les BDT court et moyen termes se ravive. Ceux-ci ont en effet validé de nouvelles baisses au titre de cette dernière séance primaire. En grande ligne, c'est le 13 Sem qui accuse la correction la plus spectaculaire, en lâchant 16 pbs à 1,84%. S'agissant de la structure de la séance, la demande a frôlé les 7,3 MMDH, le Trésor y a retenu un montant de 2 MMDH alors que son besoin initialement annoncé n'était que de 1,5 MMDH. Par ailleurs, il convient de mentionner que le recours du Trésor au marché des adjudications au titre du mois de juin 2016 portera sur un montant compris entre 6 et 6,5 MMDH. Une partie de cette manne servira au remboursement des tombées en capital prévues pour le mois (3,4 MMDH) et l'autre au financement de son déficit. Marché secondaire Après la correction haussière ayant concerné les segments moyens et longs, l'heure à présent est à la consolidation. Sur la partie courte de la courbe, l'intérêt reste, en revanche, entier. Ceci se traduit au niveau des taux courts qui affichent des baisses significatives dans le sillage de la séance primaire. Ainsi, le 13 Sem a perdu 49,5 pbs à 1,68%, le 26 Sem 3,5 pbs à 1,75% et le 52 Sem 2,2 pbs à 1,88%. Sous cet effet, la performance annuelle du MBI Global progresse, cette semaine, de 9 pbs à 5,32%. Une liquidité qui sert la réserve obligatoire Marché Monétaire L'amélioration de la position de liquidité bancaire se renforce, une semaine après l'autre. Cette situation atteint une proportion telle que le Trésor n'arrive plus à placer l'intégralité de ses excédents sur le marché. Même, l'augmentation de la circulation fiduciaire occasionnée par le mois de ramadan, ne semble pas freiner la dynamique d'affermissement en marche. Où les banques casent-elles donc des excédents de trésorerie qui s'entassent ? Avec une activité de distribution de crédit toujours molle, celles-ci ne trouvent plus d'alternatives intéressantes que d'orienter leur trésorerie vers la constitution de la réserve obligatoire qui affiche un excédent dépassant les 27 MMDH au 7 juin, 'un niveau jamais atteint sur l'année. Côté taux, ces derniers flanchent pour atteindre 1,50% pour les pensions livrées jj. S'agissant des interventions de la Banque centrale, celles-ci maintiennent le statu quo en ne servant plus de cash au titre de ces avances à 7 jours. La demande formulée va aussi decrescendo en se limitant à 1 MMDH. Chute drastique d'activité Marché Actions Avec le début du mois de ramadan, le marché retombe dans sa fâcheuse habitude de léthargie. Conséquences directes de cette situation, un manque saisissant de profondeur prend place dans les carnets d'ordres, et un creusement patent des écarts se forme entre l'offre et la demande. Par ce climat, les indices de performance gagnent en volatilité, mais s'orientent majoritairement vers la baisse. Au bilan, l'indice de toutes les valeurs cotées signe une contreperformance de 0,81% à 9.753 pts. Sur ce même score, le baromètre des valeurs les plus actives dévisse à 7.963 pts. Compte tenu de cela, les performances annuelles de ces deux principaux indices sont ramenées à 9,27% et 9,76% respectivement. La capitalisation boursière revient pour sa part à 490 MMDH. Pour ce qui est de l'animation de la place. Les échanges ont été concentrés cette semaine autour d'ATW qui canalise, à elle seule, 60,1% du flux brassé sur le marché central. La semaine finit dans la foulée sur une note stable de 351 DH. Loin derrière, Addoha injecte 15,8 MDH et clôture sur une baisse de 2,15% à 38,6 DH. Au niveau de la physionomie, le marché a traité 65 valeurs parmi lesquelles 18 sont en hausse, 33 en baisse et 14 sont restées inchangées. Côté variations, la plus forte hausse cette semaine s'inscrit à l'actif de Med Paper qui progresse de 25,52% à 17,95 DH. Elle est suivie par Dari Couspate qui avance de 12,21% à 1.728 DH. Derrière, on retrouve Cartier Saada qui améliore son cours de 7,69% à 21 DH. À l'inverse, DLM se déprécie de 22,73% à 170 DH. Dans la même lignée, Agma Lahlou-Tazi perd 12,73% à 2.173 DH, et Managem lâche 11,02% à 750 DH. Notant enfin, que le manque de gros catalyseurs, en cette période creuse de l'année, risque de prolonger l'état de somnolence où s'inscrit désormais le marché. Même les opérations d'aller/retour de fin de semestre n'auront vraisemblablement qu'un effet superficiel sur le dynamisme du marché. Seul donc un événement majeur, tel que l'introduction en bourse de Marsa Maroc, attendue avec impatience par la communauté financière, est susceptible de remettre le marché sur le droit chemin.