Depuis son démarrage effectif en octobre 2014 et jusqu'au 31 mars 2016, 245 entreprises ont bénéficié du «Fonds de soutien financier aux TPME». Ce volume équivaut à une enveloppe globale de 1,55 milliard de dirhams (MMDH) jumelée à des crédits bancaires totalisant environ 1,1 MMDH, indiquent des statistiques fraîchement livrées par le ministère de l'Economie et des finances. Dans ce lot de bénéficiaires, ajoute la même source, 95% sont des TPME, cette même catégorie d'entreprises captant 83% du volume des crédits octroyés. On apprend également que les secteurs de l'industrie et du BTP représentent 71% du portefeuille du Fonds. Ce mécanisme de soutien financier a contribué à préserver la survie et l'équilibre de 245 entreprises employant un effectif global de 24.610 personnes et générant un chiffre d'affaires de plus de 12,5 MMDH. Casablanca-Settat cartonne L'analyse des données géographiques révèle que toutes les régions du Maroc ont bénéficié de l'intervention du Fonds de Soutien financier aux TPME, à leur tête la région de Casablanca-Settat qui s'adjuge 49% du portefeuille. Du reste, les cinq régions Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Fès-Meknès représentent 87% du total des entreprises bénéficiaires. Le bilan du Fonds indique aussi que toutes les banques de la place ont bénéficié de l'intervention du Fonds de soutien financier avec une prédominance des grandes banques, ce qui a permis de maintenir l'accompagnement financier des TPME bénéficiaires ainsi que les activités productives et l'emploi. Sur les 245 entreprises bénéficiaires du Fonds de soutien, les principales difficultés identifiées sont liées notamment à l'allongement des délais de règlement des clients, le cumul des arriérés de la CNSS et de la CIMR, la perte de partenaires et/ou de donneurs d'ordres stratégiques et le défaut de paiement d'un ou plusieurs clients. Les crédits accordés par le Fonds de Soutien Financier aux TPME ont servi principalement à régulariser les arriérés fournisseurs (70% des crédits du Fonds) et financer des besoins en fond de roulement et autres dettes notamment sociales et fiscales (30% des crédits du Fonds). Quant à la part de la banque dans les crédits conjoints, elle a principalement servi à la consolidation des dettes bancaires liées à des crédits à moyen et long termes ou à des dépassements sur les crédits de fonctionnement. Destiné à cofinancer avec les banques la restructuration financière des entreprises jugées viables mais connaissant des difficultés passagères, le fonds est doté de 3,6 MMDH dont la gestion a été confiée à la Caisse centrale de garantie (CCG). Le fonds, mis en place en Juillet 2014 à l'initiative de Bank Al-Maghrib, du GPBM et de la CCG afin de consolider la résilience des TPME et de renforcer leur capacité de contribution à la croissance économique, vise à renforcer et à préserver les activités productives des TPME, en particulier les entreprises exportatrices et celles opérant dans le secteur industriel. Tags: TPME