L'entrepreneuriat féminin au Maroc piétine encore. Les conclusions des différentes études menées ces dernières années, notamment celles publiées par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), relèvent clairement un gap qu'il convient de combler. Ceci, d'autant plus que l'entrepreneuriat féminin est aujourd'hui reconnu mondialement comme l'une des principales sources de croissance, de création d'emplois, d'innovation et de richesses nécessaires au développement de notre économie nationale. Le monde a connu, ces dernières années, un accroissement considérable du nombre d'entreprises créées par des femmes, mais est-ce le cas du Maroc ? Classé 13e au niveau du développement de l'entrepreneuriat féminin, il devance certes plusieurs pays émergents et s'impose comme pays dominant sur le continent; cependant, malgré ce classement, l'entreprise féminine demeure très faible. Le royaume ne compterait environ que 5.000 femmes entrepreneurs, soit le taux dérisoire de 0,5% du tissu entrepreneurial total. C'est dire qu'il est plus que nécessaire d'appuyer l'entrepreneuriat féminin comme moteur de croissance de notre économie. Et c'est sur ce créneau que se positionnent aujourd'hui des institutions financières internationales actives au Maroc, à l'instar de la BERD, pour pallier cette faiblesse et assurer un bon trend de développement des entreprises conduites ou créées par des femmes. Au rythme du développement qu'il conduit, notre pays ne peut en effet plus présenter des taux aussi faibles relatifs à l'entrepreneuriat féminin. Un challenge de plus que notre économie devra relever au cours des prochaines années.