En termes de production, la filière biologique au Maroc est estimée à 50.000 tonnes. Dans le détail, les cultures maraîchères, les agrumes et les PAM représentent plus de 63% de la production totale avec respectivement 21.680 tonnes, 15.200 tonnes et 10.116 tonnes. Bien qu'il s'agisse encore d'une activité limitée, l'agriculture biologique crée de nouvelles possibilités d'exportation pour le Maroc. Typiquement, les produits biologiques sont vendus à des prix très avantageux, dépassant souvent 20% de produits issus de l'agriculture conventionnelle. À cet égard, il existe deux types de produits biologiques au Maroc, notamment les produits des plantes aromatiques et médicinales (PAM) spontanées ainsi que les produits des plantes cultivées. En termes de production, la filière biologique au Maroc est estimée à 50.000 tonnes. Dans le détail, les cultures maraîchères, les agrumes et les PAM représentent plus de 63% de la production totale avec respectivement 21.680 tonnes, 15.200 tonnes et 10.116 tonnes. Cependant, ce sont les primeurs qui représentent la première catégorie exportée des produits biologiques avec une contribution annuelle de l'ordre de 65% dans le volume global. Alors que les superficies cultivées ont évolué de 3.500 ha en 2008 à 5.000 ha actuellement, les produits biologiques exportés à l'étranger et issus principalement des plantes cultivées sont encore faibles. Pourtant, le marché du bio évolue annuellement de l'ordre de 10 à 20% et offre plus de marge de manœuvre par rapport aux produits issus de l'agriculture conventionnelle. Selon le bilan des exportations des produits maraîchers, au cours de la campagne précédente (2014-2015), les exportations biologiques maraîchères ont atteint quelques 3.000 tonnes. Principalement, cinq cultures détiennent la majorité de ces exportations. Il s'agit respectivement des variétés de la courgette bio, suivie du concombre bio, de la tomate bio en plus du haricot et de l'aubergine bio, et du maïs doux bio. Les quantités précitées sont principalement acheminées vers les marchés européens habituels, à savoir la France ou encore l'Allemagne et l'Espagne. S'agissant du marché local, il y a peu d'offres car la demande demeure en deçà des attentes. De l'avis de plusieurs intervenants, en dehors des cultures dites «spontanées», le Maroc n'est pas encore parvenu à réduire son retard en termes d'exportation des produits biologiques. Quelles en sont les raisons ? En plus des contraintes liées à la certification bio et l'instauration de cette activité en tant que mode de production, le ministère de tutelle et l'Amabio n'ont conclu le contrat-programme dédié au développement de l'agriculture biologique qu'en 2011 tandis que la loi 39-12 afférente à la production biologique des produits agricoles et aquatiques n'a été publiée au Bulletin officiel qu'en février 2013. Le contrat-programme, d'un budget de 1,12 MMDH ambitionne d'atteindre une superficie en agriculture biologique de 40.000 ha pour une production de 400.000 tonnes, dont 60.000 tonnes destinées à l'export d'ici 2020. Il a été signé par la profession de la filière biologique, représentée par l'Association marocaine de la filière des productions biologiques (AMABIO) et trois ministères, à savoir celui de l'Economie et des finances, celui de l'agriculture et de la pêche maritime et celui du commerce extérieur. Aujourd'hui, la Fédération nationale interprofessionnelle de la filière biologique (FIMABIO) a été mise en place grâce aux opérateurs de cette filière.