30 stations météorologiques couvrant 60.000 ha ont été installées dans le périmètre du Souss et de Chtouka pour le pilotage de l'irrigation localisée. Dans le cadre de l'économie d'eau en agriculture, l'Agrotech en partenariat avec le Conseil régional du Souss-Massa en plus de l'Agence du bassin hydraulique et la Fondation Crédit Agricole du Maroc pour le développement durable ont mis en place un projet de conduite de l'irrigation des agrumes à travers l'installation de 30 stations météorologiques qui couvre 60.000 ha dans le périmètre du Souss et de Chtouka. Chaque station météo couvre un rayon de 2.000 ha et enregistre quotidiennement les données météorologiques qui sont transmises par la suite vers un serveur central au niveau de l'Agrotech. Après traitement de ces données, un SMS est envoyé chaque jour aux agriculteurs qui bénéficient de la couverture pour le pilotage de l'irrigation localisée. Le message leur indique le taux d'évaporation. Ce taux permet à l'agriculteur, à travers une formule mathématique, d'estimer les besoins en eau des cultures équipées du système de goutte-à-goutte. Dans le détail, le projet a permis l'économie de 2.000 m3 eau/ha/an et 21% de la facture électrique annuelle en plus de la création de 500 producteurs affiliés au service SMS et de l'amélioration des rendements et de la qualité des agrumes. Un autre projet a été réalisé par la même entité sur l'économie d'énergie en agrumiculture en partenariat avec la GIZ et l'ASPAM. Ledit projet a permis de réaliser un audit énergétique au niveau de 9 exploitations agrumicoles et de 3 stations de conditionnement. Il ressort des résultats dépouillés que l'électricité, qui constitue 95% de l'énergie consommée au sein des exploitations, oscille entre 25 et 40% du coût de la production. De surcroît, 85% de l'énergie sont utilisés pour l'adduction en eau des forages alors que les fertilisants constituent 69% de l'énergie non directe. Parmi les principales recommandations de l'Agrotech se trouvent celles d'éteindre l'électricité en dehors des horaires de travail ainsi que l'utilisation de machines de pompage à haut rendement pour une économie de 6 à 12% d'eau et l'utilisation de l'optimisation de l'irrigation localisée. Par ailleurs, d'autres mesures ont été prises pour permettre la régulation des exploitations et des prélèvements en eau, notamment la régulation de 1.260 points d'eau suite à la promulgation d'un décret le 16 janvier 2009 et l'interdiction du forage de puits sans autorisation, en plus du contrôle des prélèvements ainsi que des creusements illicites.