RHN Maroc - Espagne : Après la politique, l'embellie économique [INTEGRAL]    HCP : amélioration du pouvoir d'achat des ménages de 5,1 points en 2024    Résultats trimestriels : CDG Capital fait bondir son produit net bancaire au T3    Engrais : Fitch note une hausse des exportations marocaines    IPO de Cash Plus : l'opération sursouscrite 64 fois par 80.759 investisseurs    IBM prêt à frapper fort avec Confluent pour relancer sa dynamique cloud    BLS modernise ses services de visas avec Sypha.ai    Cours des devises du lundi 8 décembre 2025    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    Programme alimentaire mondial 2026 : le Maroc réélu au Conseil exécutif    Football : l'Inter Miami de Lionel Messi sacré champion de MLS    Liga / J15 : Surpris au Bernabeu, le Real Madrid laisse filer le Barça    Carling Cup : Abdeslam Ouaddou décroche son deuxième titre avec Orlando Pirates    Maroc–Arabie saoudite : à quelle heure et sur quelle chaîne voir le Match en direct ?    France : Deschamps tente de chipper le Marocain Ayoub Bouaddi    Gente féminine : Casablanca s'engage aux côtés d'ONU Femmes pour des espaces publics plus sûrs    Villes apprenantes : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial de l'UNESCO    Motocyclettes : le prix du permis revu à la baisse    Prévisions météorologiques pour lundi 08 décembre 2025    Tentative de coup d'état au Bénin: La Cedeao annonce déployer des militaires    Interview avec Erige Sehiri : « Recevoir l'Etoile d'Or à Marrakech, c'est une émotion que je n'oublierai jamais »    UNESCO: Un nuevo episodio en India en la batalla argelina contra Marruecos por el caftán    Coupe arabe : la Palestine et la Syrie qualifiées pour les quarts    Royaume-Uni : Zelensky lundi à Londres pour discuter du projet d'accord de paix américain    Ronaldo : Le Maroc joue un "football merveilleux" ces dernières années    Tarik Sektioui : "nous viserons la victoire face à l'Arabie Saoudite afin d'assurer notre qualification pour les quarts"    Emirats: des chercheurs développent une technologie améliorant les tests de médicaments anticancéreux    Soulèvement de 1952 :Quand les Marocains se révoltaient contre l'assassinat de Farhat Hachad    RHN Maroc - Espagne : Après la politique, l'embellie économique    Akhannouch : Le gouvernement engagé à consolider la justice sociale au niveau des régions    Chiens errants : Plus de 100.000 attaques en 2024 et 33 morts de la rage    Les températures attendues ce dimanche 7 décembre 2025    Dakhla / CHUI Mohammed VI : Une infrastructure au service de la souveraineté sanitaire africaine    M'diq-Fnideq: Un camion percute deux bâtiments faisant 4 morts et 8 blessés    Les ouléma, appelés à renouveler leurs visions et assumer leurs rôles mobilisateurs    Casablanca : le Festival des Talents de retour pour une 2e édition    Le BMDAV assure, tel que stipulé par la loi, la perception et la répartition des droits d'auteur et des droits voisins    MAGAZINE : Karim Bennani, rétro n'est pas de trop    Clôture du FIFM : une 22e édition record, portée par le public et une sélection exigeante    UNESCO : Un nouvel épisode en Inde dans la bataille algérienne contre le Maroc sur le caftan    L'Etoile d'Or du Festival de Marrakech décernée à Promis le Ciel d'Erige Sehiri    L'ambassadrice de Chine au Maroc adresse une lettre aux amis marocains : les faits et la vérité sur la question de Taiwan    Chambre des conseillers : Les projets de loi relatifs au système électoral approuvés à l'unanimité    Maroc : L'Institut supérieur des sciences de la sécurité inauguré à Ifrane    SM le Roi félicite le Président finlandais à l'occasion de la fête nationale de son pays    Marrakech International Film Festival 2025 honors Guillermo Del Toro with Golden Star Award    FAO: Baisse des prix mondiaux des produits alimentaires en novembre    Afrique du Nord et Proche-Orient : une plongée inquiétante dans la fournaise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le système éducatif face à ses défis
Publié dans Les ECO le 21 - 04 - 2016

La Vision 2030 pour l'éducation ambitionne de refondre le système éducatif national, et de le doter des atouts nécessaires à sa mutation vers l'efficacité.
Réformer le mastodonte éducatif est aujourd'hui une des priorités absolues du gouvernement. L'effet des échecs répétés qu'ont connus les approches adoptées depuis des décennies, dans le sens d'une remise à niveau du système éducatif national, s'est accentué ces dernières années, avec la mutation des exigences du marché de l'emploi. Les écarts, qui existaient déjà, se sont davantage creusés des suites du quasi immobilisme dans lequel se trouve le secteur, ainsi que son incapacité à s'adapter à la transformation rapide que connaissent les métiers porteurs. Ce fut, certes, la conséquence directe de la nouvelle stratégie industrielle nationale, qui met aujourd'hui en avant des secteurs friands d'aptitudes pointues et de spécialisations à des niveaux avancés. À l'évidence, l'offre jusque-là formée, et la manière avec laquelle elle l'était, ne permet plus de répondre aux besoins actuels du marché parce que largement inemployable dans les domaines qui en ont le plus besoin.
Cela ne pouvait plus durer, et le discours du roi Mohammed VI le 10 octobre 2014, à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, a été l'expression d'une rupture avec les schèmas habituels, signant la naissance d'une approche fraîche, moderne, axée sur l'efficacité et la promotion de la compétence. C'est en substance la mission qui a été confiée au Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Et à l'appréciation de la chose étudiée, les conclusions que le Conseil livre sont pour le moins mitigées.
D'un côté, il dresse un constat alarmant au niveau structurel. De l'autre, il couvre le futur d'optimisme et présente sa Vision 2030. Mais d'abord, place au constat du Conseil sur les principaux dysfonctionnements dont souffre le secteur national de l'éducation: le rendement limité de l'école marocaine attribuable à la faible maîtrise des langues, des connaissances, des compétences et des valeurs, l'efficacité restreinte des performances des acteurs pédagogiques, les lacunes des formations initiale et continue, la persistance des déperditions qui affectent aussi bien les systèmes scolaire et universitaire que la formation professionnelle, l'accès limité à l'apprentissage par le biais des technologies éducatives, le faible rendement de la recherche scientifique et les hésitations dans le traitement des problématiques transversales, notamment la question de l'apprentissage des langues et des langues d'enseignement.
Difficultés d'insertion
Les conséquences directes de telles lacunes sont, selon le Conseil, les difficultés d'insertion économique, sociale et culturelle des lauréats, ainsi que la faible interaction de l'école avec son environnement local, national et mondial, aggravée par sa faible capacité à accompagner ou à intégrer rapidement et pertinemment les évolutions de cet environnement. Aussi, il a été relevé une incapacité palpable de l'école marocaine à accompagner efficacement le pays dans son développement global et dans son adhésion active à la société du savoir. Partant de ce constat -riche il faut l'admettre- plusieurs interrogations se sont imposées: qu'est-ce qui a fait que les réformes engagées depuis l'ère de l'arabisation n'ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis des résultats escomptés?
Le problème résidait-il au niveau de la conception de ces réformes ou de leur application? L'Etat disposait-il de moyens suffisants pour concrétiser ses ambitions? Le modèle pédagogique lui-même était-il adéquat? Les stratégies retenues avaient-elles survécu à l'épreuve du «fact checking»? Le suivi était-il suffisamment équipé de dispositifs fiables et acérés, à même de permettre aux autorités compétentes de mesurer le degré d'applicabilité des dispositions décidées? Les causes ne sont, évidemment, pas isolées et la problématique de l'enseignement au Maroc est le résultat conjugué de l'ensemble de ces dysfonctionnements empilés depuis des décennies. Pourtant, les chiffres, d'un point de vue statistique, ne sont pas si catastrophiques.
Le rapport de l'Unesco, intitulé «L'éducation pour tous», fait état d'un taux de réussite dans le primaire d'un peu plus de 30%, alors que le taux de scolarisation dépasse les 90% depuis 2013 (il était à peine de 70% en 1999). Le premier cycle du secondaire enregistre, quant à lui, un taux de scolarisation de 85% (tandis que les chiffres du Haut-commissariat au plan (HCP) font, eux, état d'un taux de 53% au collégial). S'agissant du deuxième cycle, celui-ci dépasse les 60% en scolarisation (ce taux était de 25% en 1999). Toutefois, le côté obscur du constat est que 352.000 élèves en moyenne abandonnent l'école chaque année.
Dans le détail, sur 1.000 élèves inscrits pour la première fois dans l'enseignement primaire, 620 arrivent à atteindre la 6e année, et 380 quittent les bancs de l'école avant ce niveau. Ces niveaux de performance ont valu au Maroc d'être classé 11e parmi les 14 pays de la région MENA. Un des points focaux de la Vision 2030 est l'ambition de garder les élèves le plus longtemps possible à l'école, et ce sur la base du mérite et des critères de la qualité. Cet élément est, pour le conseil, un facteur déterminant en vue de la concrétisation des ambitions affichées, particulièrement celles relatives à la notion d'enseignement équitable, devant orienter les lauréats vers la formation professionnelle ou l'enseignement supérieur.
Chiffres clés
30%
Taux de réussite dans le primaire
90%
Taux de scolarisation dans le primaire
85%
Taux de scolarisation dans le secondaire 1er cycle
60%
Taux de scolarisation dans le secondaire 2e cycle
352.000
Nombre d'élèves qui abandonnent leurs études, en moyenne annuelle


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.