Il y a 3 mois, quand j'ai commencé à écrire quotidiennement cette chronique, j'étais allé vite en besogne, un jour qui avait coïncidé avec une défaite rare, en jubilant du fait que Donald Trump allait enfin perdre son investiture pour présenter son parti, les Républicains, aux élections présidentielles américaines. Mon espoir en un monde égalitaire meilleur avait pris le dessus sur cette réalité dramatique, de plus en plus ressentie, jour après jour, qui voudrait que l'étranger et d'une manière générale «l'autre», soit le souffre douleur de tous les maux actuels des sociétés occidentales. À un moment où les Etats-Unis d'Amérique étaient les précurseurs de tout cet ordre mondial imposé, leurs peuples pointent l'immigré comme responsable des dérives du capitalisme béât, alors même que tous ces peuples, hormis les indiens, sont issus de l'immigration ; le pays tout entier est un produit multi-racial, multi-culturel et multi-religieux. Je me suis donc réveillé hier matin avec ces résultats de New York qui confirment largement la tendance «Trump vs Clinton» avec près de 60% de suffrages chacun. La présence de Trump dans la dernière course à la Maison blanche devient pratiquement acquise, au moment même où tous les sondages en France donnent Marine Le Pen présente au second tour des présidentielles quelle que soit la configuration et quel que soit le candidat investi à droite ou à gauche, ce qui risque de nous donner, pour nous Marocains, les deux pays les plus alliés dirigés par des racistes, des haineux et des extrémistes. Au-delà du retentissement de cette possibilité horrible sur notre politique étrangère, mes pensées vont plus vers tous mes compatriotes, musulmans en particulier, vivant en bon nombre dans ces 2 pays. Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.