Le MRO Africa se poursuit jusqu'au mercredi à Casablanca./Karim Mdouari Constructeurs, compagnies aériennes... tous les grands acteurs du secteur de l'aéronautique sont présents à Casablanca, dans le cadre de la 25e édition du MRO Africa. Ce rendez-vous se tient au moment où le secteur décolle au Maroc. Secteur promis à un bel avenir, la maintenance aéronautique rassemble les différents acteurs du secteur de l'aviation africaine -mais aussi des autres continents- à Casablanca, pour deux jours. La 25e édition du MRO Africa a en effet ouvert ses portes ce mardi (MRO signifie «Maintenance, Repair and Overhaul» ou en français «maintenance, réparations et entretien»). Au début de la rencontre, Nick Fadugba, CEO d'African Aviation Services Limited, a fait savoir aux participants que «Notre objectif est de continuer le développement de l'aviation africaine mais aussi et surtout de l'industrie aéronautique». Un bond en avant qu'effectue déjà le Maroc à travers son Plan d'accélération industrielle, avec la part belle accordée à l'aéronautique. «Le Maroc a donné une importance particulière au secteur aéronautique, dans le cadre du Plan d'accélération industrielle. L'écosystème aéronautique mobilise aujourd'hui tous les acteurs du secteur, avec le soutien du gouvernement», a, de son côté, expliqué Fouad Boutayeb, directeur Pôle exploitation de la RAM. Drainer des investissements Le responsable de la compagnie nationale soutient ainsi que «cette édition du MRO Africa est une opportunité pour notre pays de montrer ses atouts et de drainer des investissements et nouer des relations avec nos collègues africains». Car s'il faut reconnaître que le Maroc est parvenu à mettre en place un tissu industriel dans l'aéronautique, le challenge consiste désormais à créer «une véritable industrie». À dessein, le Maroc peut notamment compter sur l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), présente à cette 25e édition du MRO Africa. «Dans le secteur aéronautique, nous accompagnons le GIMAS (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales) pour atteindre les objectifs fixés, c'est-à-dire tripler le nombre d'emplois, soit environ 23.000 emplois de plus d'ici 2020, et d'attirer une centaine d'investisseurs», nous a confié Ayda Fathi, directrice de développement et marketing stratégique par intérim de l'AMDI. D'après elle, l'AMDI est présente au MRO Africa pour «rencontrer les entreprises exposantes et faire connaître la destination Maroc, sa compétitivité». Dans le cadre de l'accompagnement du Plan d'accélération industrielle, Ayda Fathi n'a pas manqué de souligner que l'AMDI a mis en place plusieurs leviers, dont le foncier locatif, afin de faciliter l'acte d'investir. «Nous avons aussi créé un fonds de développement industriel doté de 20 MMDH d'ici 2020», a-t-elle ajouté. Des acteurs africains et étrangers Le MRO Africa attire également plusieurs acteurs non africains du secteur de l'aviation comme Vallair, anciennement JMV Aviation, venue faire sa promotion sous sa nouvelle appellation. Spécialisée dans la maintenance, le trading, le démontage d'avions, Vallair, qui compte Air Arabia comme client, tente aussi de démarcher RAM. Air France Industries, qui pèse 34 milliards d'euros, est déjà partenaire de la compagnie nationale. «Nous disposons du plus large réseau en Afrique et travaillons en joint-venture avec RAM», a affirmé Charles Michely, Sales Manager Central & West Africa. Plusieurs autres acteurs de l'aéronautique et de l'aviation sont présents au MRO Africa, qui se poursuit jusqu'au 16 mars à Casablanca. Tags: MRO Africa RAM Ecosystème aéronautique AMDI Investissements