Deux pays exportateurs de pétrole voient leur note se dégrader par l'agence américaine de notation Moody's. Cela intervient suite à la baisse des cours du pétrole. Les pays exportateurs de pétrole continuent de voir leur croissance pâtir à cause de la baisse des cours du pétrole. En ce sens, l'agence de notation de Moody's a abaissé la note de deux pays du Golfe, Oman et Bahreïn, et placé les autres pays exportateurs de pétrole de la région sous surveillance, pour une éventuelle révision à la baisse de leur note, rapporte la presse étrangère. L'abaissement de la note de ses deux pays reflète entre autres l'impact direct de la baisse des cours du brut à l'international car en effet, l'examen de Moody's concerne l'Arabie saoudite, qui a vu sa notation rétrogradée de deux crans à A- le mois dernier, ainsi que les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar. Les prix du pétrole resteront stables pour 2016 L'agence de notation estime que le prix du baril de pétrole devrait avoisiner 33 dollars en 2016, 38 dollars en 2017 et 48 dollars en 2019, d'après le journal français la Tribune. Notons que la note du Bahreïn a été abaissée d'un cran à Ba1. Le pétrole et le gaz représentent 75% des exportations et comptaient entre 2010 et 2014 pour 86% des recettes budgétaires de cet Etat, qui est un petit pays exportateur comparé aux autres. De son côté, Oman a vu sa note abaissée de deux crans à A1. Pour ce pays, le pétrole et le gaz représentent 90% des recettes budgétaires. Le sultanat d'Oman est financièrement moins solide d'après Moody's. La baisse du prix du pétrole a impacté les revenus commerciaux liés à l'export du pétrole, les économies et par conséquent les profils des Etats du Golfe. Pour l'Arabie saoudite, le pétrole représente aujourd'hui 84% des exportations, soit 40% du produit intérieur brut (PIB) et 62% des recettes budgétaires consolidées. Avant la chute des cours du pétrole, les revenus tirés de l'or noir représentaient environ 90% de ces mêmes recettes. Entre 2013 et 2015, les revenus du pétrole du royaume, en pourcentage du PIB, ont chuté de 23%. Dans le même moment, le solde budgétaire de l'Arabie saoudite est passé d'un excédent de 6,5% du PIB à un déficit de 15%, peut-on lire dans la presse étrangère. Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont été contraints de prendre des mesures d'austérité, dont la réduction de leurs subventions en faveur de l'énergie pour contrer la baisse de leurs revenus pétroliers. Moody's a souligné le mois dernier que ces mesures aideraient à réduire les difficultés budgétaires de ces pays mais ne seraient pas suffisantes pour effacer les déficits nés de la chute des prix du pétrole. De son côté, le FMI avait invité les pays exportateurs de pétrole à diversifier leur économie de sorte à ne pas être dépendant que du pétrole.