Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a participé à la cérémonie d'ouverture du Next Einstein Forum (NEF), sous le thème : «Science et humanité : rétablir les liens». Il a donné, mardi à Dakar, les orientations du modèle marocain sur la promotion des sciences et de la technologie. Le Forum africain sur la science s'est ouvert hier, mardi 8 mars, à Dakar, sous la présidence effective du président du Sénégal, Macky Sall et de son homologue du Rwanda, Paul Kagame. Plus de 500 participants ont assisté au premier jour de Next Einstein Forum (NEF) pour échanger sur les problématiques et enjeux de la science en Afrique. Macky Sall et Paul Kagame ont plaidé la nécessité de favoriser l'éclosion d'une véritable culture scientifique orientée vers les priorités de développement de l'Afrique. Il s'agit, pour eux, de promouvoir un label scientifique africain, condition sine qua none, indiquent-ils, pour l'émergence d'une jeunesse compétente, créative et innovante en science. Maroc se veut un hub vers l'Afrique C'est dans cette dynamique que le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a partagé le modèle marocain pour développer la science, devant ses homologues du Sénégal, du Nigéria, du Cameroun et d'Ethiopie. «Nous sommes en train de fusionner les écoles d'ingénieurs pour avoir des écoles d'excellence, d'équiper les laboratoires et surtout de connecter les universités marocaines aux autres universités du monde», a soutenu Lahcen Daoudi. Rappelant que les mathématiques sont universelles et transcendent les langues, les religions et les pays, Lahcen Daoudi a indiqué, sous ce rapport, que «le Maroc est dans une dynamique visant à attirer des universités européennes». Tout en rappelant que la première université au monde a été créée par une femme africaine, Fatima El Fihriya, en 859, à Fès, Douadi a soutenu : «Je rappelle que Sylvestre 2 qui a étudié à Fès, a pris les mathématiques de l'Afrique pour les amener vers l'Occident». Pour tendre vers la qualité de la formation et la valorisation de la recherche, en partant de nos besoins, Lahcen Daoudi a indiqué, dans la foulée, que le royaume chérifien est en train «d'installer des wifi haut débit dans toutes les universités et de fusionner lesdites universités pour obtenir la masse critique, en termes d'enseignants chercheurs et doctorants». «Nous préparons pour 2030, 50% des brevets sur les phosphates. Nous avons pris du retard que nous voulons rattraper», a-t-il précisé. Les travaux de cette rencontre initiée par l'African Institute for Mathematical Sciences (AIMS), se poursuivent. Le NEF entend dégager des pistes pour relever le défi de voir le prochain Einstein être un Africain.