La région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma connaît depuis plus d'une décennie de nombreux chantiers structurants. Arrêt sur les principaux projets lancés dans les domaines économique, social et sportif. La voie expresse Taza-Al Hoceïma pour désenclaver la région La voie expresse de Taza-Al Hoceïma est un projet stratégique qui permettra à terme de relier trois régions du royaume et de désenclaver un grand nombre de communes rurales. Cet axe routier stratégique sera profitable à trois régions en effet conformément au nouveau découpage, à savoir la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, la région de Fès-Meknès-Taza et la région de l'Oriental. «Cet important projet contribuera ainsi à l'optimisation des conditions de sécurité routière et de transport et à l'amélioration de la fluidité de la circulation entre Taza et Al Hoceïma, comme il constituera un atout pour attirer les investisseurs», explique Aziz Rabbah, ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique. Six tronçons de cette voie seront achevés fin 2016, tandis que le septième tronçon nécessitera plus de temps vu le caractère très accidenté de la zone. La totalité des travaux seront achevés au plus tard début 2018. Ce projet a connu du retard à cause d'une série de contraintes (sols glissants, l reliefs abrupts, fortes précipitations et nécessité de déplacer les réseaux d'eau potable, d'électricité et des télécommunications) qui ont freiné l'avancement normal des travaux. Les travaux de construction de ce nouvel axe routier, qui s'étale sur près de 148,5 km, ont démarré en juin 2011. Ils consistent essentiellement en le dédoublement de la route régionale n°505 et de la route nationale n°2, la reconstruction de 36 ponts et le dédoublement de 12 autres. Cette voie expresse s'ajoute à la rocade méditerranéenne déjà finalisée. Cet autre projet structurant s'inscrit dans une stratégie de développement du nord. Elle permet de faciliter l'accès de la population aux ressources naturelles, aux équipements sociaux, aux services et aux marchandises. Cette rocade a permis d'améliorer les conditions de vie d'environ 3 millions d'habitants, de relier 3 régions, 9 provinces et préfectures et 8 villes et de gagner 4 heures en temps de parcours entre Tanger et Saïdia. La nouvelle vie du port de Tanger Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger ville est un des projets phares de la région. Ce projet porte sur une surface globale d'environ 84 hectares de terre-pleins. Ce projet dont la réalisation et le développement ont été confiés à la Société d'aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville (SAPT) en mars 2010, vise à positionner la ville de Tanger en tant que destination phare du tourisme de plaisance et de croisière à l'échelle de la Méditerranée. Ledit projet s'articule autour de deux dimensions : une dimension portuaire axée sur la croisière, la plaisance, le fast-ferry et la pêche ; une dimension urbaine avec l'ambition d'ouvrir le port complètement sur la ville et de lui offrir ses meilleurs espaces pour ériger des équipements culturels et touristiques, des places publiques, des espaces de commerce et d'animation ainsi qu'un pôle résidentiel et de bureaux. «Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger ville s'articulera donc autour de deux idées maîtresses : Rendre la mer à la ville et unir le port et la ville», explique la SAPT. Le coût total du projet est de 6,2MMDH dont 2MMDH pour les composantes portuaires et 4,2MMDH pour les composantes urbaines. Les prévisions en matière d'investissement pour l'année 2016 s'établissent à 200MDH. Elles concernent le transfert des activités de pêche vers le nouveau port après sa mise en service, l'achèvement des travaux de restauration de la muraille de la médina, la conclusion des accords avec l'opérateur gestionnaire du téléphérique retenu et la mise en service du nouveau port de plaisance. En 2015, le programme d'investissement totalisait 206MDH. La SAPT est dotée d'un capital de près de 600MDH, dont 225 millions sous forme de contribution de l'Etat, 225MDH du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, 75 millions de la Commune urbaine de Tanger, 50 millions de l'Agence nationale des ports et 25 millions de l'Agence de promotion et de développement économique et social des provinces et préfectures du nord. La région se dote d'un CHU et d'une faculté de médecine Pour un investissement de 2,33MMDH, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tanger devrait pallier aux insuffisances que connaît le secteur de la santé dans la région. Lancé par le roi Mohammed VI en septembre 2015, ce pôle d'excellence médicale répond aux aspirations et attentes des populations de la région. Le CHU de Tanger sera réalisé sur une superficie de 23 hectares (89.072 m2 couverts) sur un terrain contigu à l'hôpital d'oncologie (en cours de réalisation) et bordé au nord-est par la future faculté de médecine et de pharmacie. Le septième CHU du royaume sera d'une capacité de 771 lits. Il comportera notamment un pôle «Mère-Enfant», un pôle médico-chirurgical, un bloc opératoire comportant 15 salles chirurgicales centrales et une salle pour les brûlés graves, des pôles d'excellence (urgences, trauma center), un laboratoire central, une unité de télémédecine, des services de formation, un centre de simulation et d'autres dépendances administratives et techniques. Cet hôpital de référence de troisième génération participera au développement des infrastructures hospitalières au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et au renforcement des services de santé de base et leur rapprochement des citoyens, qui n'auront plus besoin de se déplacer vers d'autres villes pour des chirurgies compliquées ou certaines pathologies difficiles. Il est à noter que ce projet s'inscrit en droite ligne des objectifs du programme «Tanger-métropole» qui accorde une place de choix au développement de l'offre de santé, la réalisation du CHU permettra aux côtés de la faculté de médecine et de pharmacie, du Centre régional d'oncologie et de l'hôpital de psychiatrie, l'émergence d'un véritable pôle médical d'excellence au niveau de la région du nord du royaume. Sport, une infrastructure de haut niveau pour Tétouan Plus que jamais, le sport est un vecteur d'intégration, de cohésion sociale et de développement des capacités des jeunes de la région. Pour atteindre cet objectif, les infrastructures sportives de la région vont être renforcées dans les prochaines années avec un nouveau stade à Tétouan. Le coup d'envoi des travaux de réalisation de ce grand stade a été donné en octobre. Ce projet mobilisera une enveloppe budgétaire globale de 700MDH. Ce stade fait partie du programme intégré de développement économique et urbain de la ville de Tétouan (2014-2018). Ledit stade, qui sera réalisé sur une superficie de 36 hectares, obéira aux standards internationaux et aux critères de la Fédération internationale de football (FIFA). Il sera doté d'équipements technologiques de pointe répondant aux exigences internationales en matière de sûreté, de sécurité et de qualité de service et d'une architecture innovante et moderne optimisant les espaces pour une gestion fluide des supporters et visiteurs. D'une capacité de 40.410 places, dont 400 réservées aux personnes à besoins spécifiques, cette future structure sportive disposera d'un stade principal, de quatre terrains d'entraînement, d'une tribune officielle, de zones pour les joueurs et les arbitres, d'un centre de presse et d'un espace «Administration-FIFA». Fruit d'un partenariat entre le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Jeunesse et des sports, l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du nord et le Conseil provincial de Tétouan, ce stade de nouvelle génération servira d'espace d'entraînement et de formation à même de favoriser l'émergence de nouveaux talents parmi les jeunes générations dans le domaine du football. Il facilitera l'accueil des matchs de l'équipe locale, le Moghreb de Tétouan, qui joue depuis des années les premiers rôles dans le championnat marocain de football professionnel.