Les analystes confiants sur la valeur Ciments du Maroc, suite notamment à la bonne tenue du titre, au niveau de la Bourse des valeurs de Casablanca, et les bons agrégats financiers au terme de l'exercice 2015. Le titre Ciments du Maroc est bien orienté en Bourse. Il a grimpé depuis le début de l'année de 14,8 % (cours du 17/02/2016) en passant d'un cours de 1.060 DH à 1.177 DH. Une tendance qui devrait se poursuivre selon les analystes de la place, grâce notamment aux fondamentaux financiers solides affichés par le cimentier. Des résultats au rendez-vous La lecture des états financiers du spécialiste du secteur Bâtiment et matériaux de construction à l'issue de l'année 2015, fait ressortir des résultats en nette progression. Ce dernier semble réussir à atténuer l'impact défavorable de la conjoncture sur ses résultats. En effet, les ventes de ciments en volume de Ciments du Maroc et de sa filiale Indusaha, ont enregistré une hausse de 1,2 %, comparativement à l'exercice 2014, en ligne avec la croissance du marché national, rapporte un communiqué de l'entreprise, publié sur le site de la Bourse de Casablanca. Par ailleurs, le résultat est positivement influencé par une hausse significative des volumes de vente de l'activité matériaux, avec 38% pour le béton prêt à l'emploi et 30% pour les granulats par rapport à 2014. Le chiffre d'affaires opérationnel, de son côté, s'établit en conséquence à 3,730 MMDH, en hausse de 8,5%, par rapport à 2014. Principalement grâce à l'amélioration de l'efficience technique, l'excédent brut d'exploitation est en progression par rapport à la période précédente de 13,3%, à près de 1,683 MMDH. Sans évolution notable du niveau d'amortissement, le résultat d'exploitation enregistre lui, par rapport à 2014, une amélioration de 14,8% à pas moins de 1,177 MMDH. Au final, le résultat net de l'exercice 2015 s'établit à 1,093 MMDH, en progression de 280 MDH, soit +34,5%, par rapport à celui enregistré en 2014. Notons que l'évolution de ce dernier est marquée par la reprise partielle de provision pour dépréciation de la participation de Ciments du Maroc, dans la société égyptienne Suez Cement Company, dont l'impact est de 152 MDH. Du point de vue bilanciel, la capacité d'autofinancement est en progression de 5,8% pour s'établir à 1,359 MMDH, ce qui donne à l'entreprise de bonnes assises en termes de trésorerie. Les analystes rassurent D'après les analystes que nous avons contactés, les résultats annuels de Ciments du Maroc s'avèrent rassurants, quant aux perspectives de l'entreprise. D'après ces derniers, la filiale d'Italcement Group semble rompre avec la tendance baissière empruntée par son chiffre d'affaires au cours des dernières années. De ce fait, l'affermissement du volume d'activité qui devrait se poursuivre sur les trois prochains exercices, au regard de l'augmentation de ses capacités de production, suite notamment à la mise en service du Centre de broyage de Jorf Lasfar en décembre 2014 et la construction de plusieurs centres à Tanger, prévu d'être opérationnels au premier trimestre de l'année 2017, en Guinée-Conakry (opérationnel courant 2017). Ceci sans parler de son ambitieux projet de développement en Afrique subsaharienne. Soulignons également l'important potentiel de remontée des dividendes de sa participation qui est à hauteur de 11,7% dans la société égyptienne Suez Cement Company, en lien avec les grands projets annoncés en Egypte pour les années à venir. Cette diversification assez importante des revenus devrait rendre Ciments du Maroc plus résilient aux effets de la conjoncture. Par ailleurs, d'après les mêmes analystes, Ciments du Maroc dispose d'une assise financière solide, offrant ainsi un bon potentiel de croissance. En effet, une aisance financière du fait d'une trésorerie largement excédentaire (absence d'endettement) synonyme de possibilités importantes d'investissements futurs et/ou de distributions exceptionnelles de dividendes d'un payout dans une fourchette (90% à 100%), du fait, déjà d'une politique généreuse de distribution de dividendes. Ainsi ces analystes recommandent de conserver la valeur dans les portefeuilles. En ce sens, le conseil a décidé de proposer à l'Assemblée générale, prévue le 29 mars 2016, la distribution d'un dividende de 55 dirhams par action, au titre de l'exercice 2015, correspondant à une augmentation de l'ordre de 10% par rapport à l'exercice 2014 (50 DH). Projets de développements En termes de perspectives, le cimentier devrait capitaliser sur les différents projets de développement préalablement annoncés, avec notamment le «Plan de développement de Casablanca 2015-2020», avec la poursuite de l'extension du port et des usines de l'OCP à Jorf Lasfar, centrale thermique de Safi, nouveau port de pêche et de chantier naval à Casablanca... pour doper ses revenus. Dans le pipe également, des projets structurants sur lesquels le cimentier compte s'appuyer tout en poursuivant ses actions d'optimisation des coûts. De même, d'après les analystes, l'entreprise consolidera l'avancement des projets du centre de broyage de Kamsar en Guinée-Conakry et Dakhla. Suspension de cotation Suite à la demande de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), la cotation du titre Ciments du Maroc a été suspendue le 18/02/2016. Cette suspension fait suite à la communication de Heidelberg Cement sur l'état d'avancement du processus d'acquisition de 45% d'Italcementi auprès d'Italmobiliare au prix de 10,60 € par action, Ciments du Maroc porte à la connaissance de ses actionnaires et du marché que la transaction de rachat poursuit son cours selon le plan initial. Suite à la réalisation de la transaction, HeidelbergCement lancera une offre publique de rachat auprès de l'actionnariat flottant d'Italcementi au même prix par action que celui défini dans l'accord avec Italmobiliare.