La CIMR, qui propose une offre numérique complète de services en ligne, veut passer à un autre niveau, en se positionnant sur cinq réseaux sociaux, pour être proche de la population des jeunes actifs connectés. La caisse de retraite veut toucher davantage de populations jeunes, mais aussi interagir avec eux et ne plus se cantonner à une communication à sens unique, à travers les réseaux sociaux. Objectif: sensibiliser sur le rôle de la retraite et la nécessité de la préparer dès son premier emploi, précisait hier à Casablanca, Khalid Cheddadi, président-directeur général de la CIMR. Une transformation qui s'opère dix ans après la mise en ligne de ses premiers services à distance, pour toucher et s'ouvrir sur un nouveau public, notamment la génération hyperconnectée des jeunes actifs. En effet, selon Cheddadi, «la retraite est plus une affaire de jeunes que de personnes âgées», en soulignant que «pour un taux de remplacement à la retraite de 75 à 80%, il faut réserver 25% de ses revenus à des cotisations aux régimes de retraite»,. Cela, d'autant plus que la Caisse étudie la possibilité d'ouvrir les adhésions directes, une fois transformée en société mutuelle. Sensibiliser à travers 5 réseaux Les réseaux sociaux, Twitter, Facebook, LinkedIn, Google+ et Youtube sont désormais les nouveaux canaux de communication de la CIMR pour répondre aux questions des usagers, rapprocher les dirigeants et les cadres de la CIMR des adhérents et futurs adhérents, notamment via LinkedIn, mais aussi leur proposer du contenu ludique sous différents formats. Ainsi, la Caisse qui dispose, depuis 2006, d'une offre numérique complète de services en ligne, à partir du site www.cimr.ma, est désormais complétée par une offre de conseil, d'accompagnement et de sensibilisation matérialisée par la mise en ligne d'un Blog dédié à la retraite et au «Bien-Vieillir», sur le site www.cimrmendaba.ma et d'une offre conversationnelle qui complète la stratégie digitale de la caisse, à travers une présence sur les cinq plateformes de réseaux sociaux. «La mise en place de cette campagne a nécessité près de six mois de travail et nous serons accompagnés par l'agence encore une année. De même, une application mobile sera développée au cours de cette année», souligne Cheddadi. Soulignons que cette campagne se veut permanente. Khalid Cheddadi Président directeur général de la CIMR Les ECO : Tous les indicateurs plaident pour une bonne santé de la Caisse. Comment se présente votre bilan de 2015 ? Khalid Cheddadi : Le bilan est très positif. Nous avons enregistré un excédent d'exploitation de plus de 4 MMDH, qui seront affectés à la réserve de prévoyance. De même, les contributions continuent de progresser dépassant les 6,5MMDH. Le nombre des actifs cotisants ainsi que celui des adhérents sont en augmentation. Est-ce que le nouveau siège pour lequel vous venez de lancer un appel d'offres est une manière d'embrasser le nouveau statut de mutualité, une fois entré en vigueur ? Il y a plusieurs raisons qui nous poussent à construire un nouveau siège. D'abord, l'actuel siège est un peu vieillot et ne présente pas de bonnes conditions de travail pour le personnel. Il est situé en centre ville, avec un accès un peu difficile. On peut l'exploiter autrement. C'est un actif d'une certaine valeur et qui pourrait mieux convenir à d'autres activités. Je pense notamment à une activité hôtelière. L'autre raison est que nous profitons d'une opportunité foncière intéressante, puisque les premières institutions qui s'installent au niveau de Casablanca Finance City (CFC), catégorie dont nous faisons partie, bénéficient de conditions d'acquisition favorables. Enfin, nous voulons que la CIMR ait un siège qui reflète sa position à la fois sur le plan de la retraite, mais aussi sur le plan financier. Le chantier de communication digitale constituera-t-il l'unique chantier de cette année ? Il y a tout d'abord le chantier de refonte du système d'information et d'une véritable révolution numérique que nous voulons réaliser, dont la présence sur les réseaux sociaux est une composante. Un chantier qui va accaparer une bonne partie de notre énergie en 2016. Il y a également le chantier de la transformation du statut de la CIMR, pour passer du statut d'une association à celui d'une société mutuelle de retraite. Ceci nécessitera beaucoup d'efforts et introduira plusieurs changements dans le fonctionnement, à la fois du régime et de la Caisse. Il y a également le projet de construction du nouveau siège et puis beaucoup d'actions. Chaque année, nous travaillons avec un budget et des plans d'actions, qui nous permettent de nous inscrire dans l'optique de nous améliorer en étant à l'écoute de nos adhérents.