Momo Bousfiha, une des voix du matin les plus connues de la radio, monte sur scène et présente un spectacle intitulé «Binatna» («Entre nous»). L'animateur-humoriste qui ne cesse de se renouveler se produira à Paris le 20 février, au théâtre le République. Après quelques précieux conseils de ses acolytes Gad El Maleh et Hanane Fadili, Mohamed Bousfiha, alias Momo, saute le pas et monte sur scène pour présenter son premier spectacle, «Binatna». Un stand-up intimiste et sobre qu'il a commencé à présenter dans des petites salles, il y a quelques mois de cela, pour le roder et le développer. «C'est Gad El Maleh qui m'a conseillé de commencer petit et de ne pas venir avec un spectacle déjà fait et écrit que je vais réciter», explique l'humoriste qui parle de sa vie, son quotidien, sa famille, ses enfants, ses hauts et ses bas, comme tous les Marocains. «Ce qui est génial chez nous, les Marocains, c'est qu'on vit la même chose, que l'on soit riche ou pauvre. On est les mêmes face à des situations données». Il peaufine, développe, construit en se nourrissant du public, des gens qu'il observe. Sur scène, il fait même participer les gens pour qu'ils se sentent faire partie du spectacle. Un défi que l'animateur a relevé malgré l'appréhension inhérente à ce challenge. «Avoir une petite notoriété est un avantage et un inconvénient. Elle sert à ramener le public certes, mais le public s'attend à plus de ta part et t'attend au tournant. Le faux pas n'est pas permis», confie Momo, qui a longtemps hésité a franchir le cap du one-man-show, même s'il s'agit d'une chose chose qui était en lui. «Lors d'une interview avec Michel Drucker en 2013, celui-ci m'avait dit qu'il sentait que je voulais faire de la scène. J'ai trouvé cela incroyable» . Aujourd'hui, après 25 représentations en petite salle, Momo joue son spectacle dans un vrai beau théâtre, le République, à Paris ce 20 février. En attendant les prochaines dans tout le Maroc, et sûrement au Marrakech du Rire, puisque l'animateur vedette a été contaminé par le virus de la scène... et que cela ne reste pas «entre nous»!