Hier, mardi 6 septembre, le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, présidait au siège du ministère, la cérémonie de signature de contrats-programmes avec quatre clusters marocains. Ces derniers ont été sélectionnés suite au premier appel à projets lancé, en février dernier, dans le cadre de la mise en œuvre de la «Stratégie Maroc Innovation» pour sa composante «Promotion des clusters». Ces contrats-programmes viennent en fait sanctionner un processus de plus de 6 mois qui a vu 4 clusters sur 5 réussir leur passage. Ils définissent les obligations de l'Etat et des clusters, ainsi que les modalités d'attribution, de versement et d'évaluation du soutien étatique à ces derniers. Ce soutien consistera en l'octroi, sur une période de 3 années, d'une subvention annuelle pour la mise en place et le fonctionnement des structures d'animation des clusters sélectionnés. Le montant de cette subvention pour l'ensemble des clusters signataires s'élève à 17 millions de DH. De leur côté, ceux-ci s'engagent sur des indicateurs précis tels que le nombre de projets de recherche et développement collaboratifs, le nombre de brevets, le nombre de start-up créées ainsi que le nombre d'emplois en R&D et le nombre de formations réalisées. Ainsi, ils devront, au bout des années que couvrent les contrats-programmes, produire pas moins de 81 projets de R&D collaboratifs et 28 brevets. Ils devront aussi créer 24 start-up et 266 emplois de R&D. Ces engagements viendront alimenter les objectifs de la Stratégie Maroc Innovation qui, rappelons-le, portent sur la production de 1.000 brevets marocains à partir de 2014 et la création de 200 start-up au même horizon. La promotion des clusters constitue aux yeux du ministère un levier important pour produire de la propriété intellectuelle et favoriser l'émergence des start-up, à travers les projets collaboratifs innovants orientés marché et impliquant aussi bien les entreprises que les universités, ainsi que les centres de recherche et les institutions de formation. «Notre objectif est d'arriver à faire émerger 15 clusters d'ici 2013», avance Ahmed Réda Chami qui souligne que «ces clusters pourront bénéficier du fonds d'appui dédié au soutien à l'animation des clusters, doté d'une enveloppe de 62 millions de dirhams». En fait, ces clusters pourront aussi bénéficier du fonds de soutien à l'innovation inclus dans le programme Tatwir et qui a pour objectif de soutenir les projets collaboratifs R&D. En outre, les clusters signataires des contrats-programmes pourront compter sur l'accompagnement technique du ministère. Après cette première expérience réussie, les équipes d'Ahmed Réda Chami ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin et s'activent déjà pour la prochaine échéance. En effet, dès le mois de novembre prochain, un deuxième appel à projets est prévu dans le but de labelliser 6 autres clusters dans les secteurs industriel et technologique au titre de l'année 2012. Les 4 clusters sélectionnés 1 - Le premier cluster sélectionné est une initiative conjointe du ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies et des acteurs du secteur des TIC. Il s'agit de Maroc Numeric Cluster qui se donne comme objectif de fédérer l'ensemble des acteurs TIC en vue de développer l'innovation sur 4 pôles d'excellence, à savoir les services mobiles, la sécurité, la monétique et droits numériques, le multimédia et les progiciels. 2 - Le deuxième cluster est spécialisé dans les secteurs de l'électronique, mécatronique et mécanique. CE3M, pour le nommer, prend ses racines dans le Pacte national pour l'émergence industrielle. 3 - Le troisième cluster, Morocco Microelectronics Cluster, est spécialisé, comme son nom l'indique, dans le secteur de la microélectronique. Il jouit déjà de l'appui de certains leaders mondiaux du domaine tels que ST Ericsson qui a mis à sa disposition 60 serveurs. 4 - Le quatrième et dernier cluster, Océanopole Tan-Tan, a été créé en janvier 2010 dans le but de développer un pôle d'excellence d'avant-garde en relation aux ressources, aux sciences et aux technologies de la mer.