Avec une production annuelle de 1,2 million de tonnes, le groupe consolide sa position de leader dans la filière d'aliments composés pour animaux. L'opérateur explique sa stratégie. Comptoir de réception merveilleusement décoré, salon feutré pour rencontres B to B, dont un salon VIP installé au niveau supérieur..., le stand d'Alf Sahel, lors du dernier Dawajine tenu du 24 au 26 novembre à Casablanca, avait fière allure. L'effet majestueux que dégageaient les installations du producteur d'aliments composés pour animaux contraste pourtant avec le fait que celui-ci est le plus jeune opérateur de la filière. «Alf Sahel a été créée en 2003 par la famille Moumen, avec pour objectif de satisfaire aux besoins de son entreprise d'accouvage et la demande de ses clients en aliments», explique Charki M'hamed, directeur commercial . Cela dit, la petite unité qui, à l'époque, produisait entre 16.000 à 18.000 tonnes par mois porte, en l'espace d'une année, cette capacité à 37.000 tonnes mensuels, grâce à une première extension de son usine de production. Celle-ci est suivie d'une deuxième extension en 2005 avec une augmentation de la capacité annuelle à près de 600.000 tonnes. Passage à la vitesse supérieure Devant une demande toujours plus forte, Alf Sahel décide, en 2007, de créer une deuxième usine qui est entrée en service en 2010 et a permis au groupe de doubler sa capacité qui s'établit désormais à 1.200.000 tonnes par an. Avec cette quantité, «nous desservons désormais 30% du marché national et nous nous positionnons en tant que leaders de la filière des aliments composés pour animaux sur le plan national et en Afrique», renchérit Charki. Une dimension internationale qui se traduit, en outre, par des exportations d'aliments composés en direction d'autres pays africains tels que la Mauritanie, le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Cependant, si le marché international est source d'opportunités pour les opérateurs de la filière, voire du secteur avicole marocain en général en tant que fournisseur, il constitue souvent leur bête noire en tant qu'acheteur, en raison de la volatilité des prix des matières premières. Alf Sahel n'échappe pas à la règle. «En 2011, nous avons fait face à une augmentation notamment du soja et du maïs allant de l'ordre de 70%», déplore le directeur. Une problématique qui, chaque année, apporte le groupe, ainsi que ses paires du secteur, à maintenir une marge de sécurité en répercutant ses augmentations sur le prix de revient. En pareille situation, l'équation qui s'impose aux aviculteurs consiste à maximiser son volume de production tout en maintenant la qualité de ses produits. Chose que Alf Sahel réussit très bien avec, d'une part, un outil de production qui tourne entre 75 et 83% de sa capacité et, d'autre part, grâce à un dispositif de contrôle qualité assurant, entre autres, l'hygiénisation thermique de 100% des aliments ainsi que leur traçabilité. Des mesures qui permettent au groupe de maintenir le cap tant que la demande qui, rappelons-le, est essentiellement constituée d'éleveurs nationaux, reste forte, en d'autre termes tant que l'écosystème avicole marocain se porte bien.