Au Maroc, Total s'en sort sans la Samir. C'est ce qu'a assuré le pétrolier français, présent au Maroc depuis près de 80 ans, lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi matin, à la Bourse de Casablanca, pour présenter ses résultats semestriels pour l'année 2015. Après l'arrêt de la production de la raffinerie en août dernier, en raison de difficultés financières, Total Maroc a en effet eu recours à des importations additionnelles sans que l'approvisionnement de son réseau de stations services et de clients ne soit perturbé. «Après la défaillance de la Samir, les autorités marocaines nous ont demandé d'augmenter le nombre de nos stocks de sécurité. Nous n'avons eu aucune difficulté à suivre», a fait savoir Arnaud Le Foll, DG de Total Maroc. Et de souligner : «Certes, nous sommes plus confortables avec un panel de fournisseurs plus diversifié, on est mieux avec la Samir, mais en tant que Total Maroc, on peut vivre sans». +5 MDH pour le résultat net Le groupe pétrolier a par ailleurs signé, près de quatre mois après son introduction en Bourse de Casablanca, des «réalisations conformes à ses prévisions». Total Maroc affiche, en effet, un résultat net social, au 30 juin 2015, de 184,7 MDH contre 179,8 MDH pour la même période de l'année 2014, soit une progression de 5 MDH. «Cette performance a été réalisée alors même que les frais engagés dans le cadre de l'IPO ont été inscrits en totalité sur le 1er semestre 2015, pour un montant global de 35 millions de dirhams», souligne le groupe. Le résultat net consolidé du 1er semestre 2015 a lui atteint 145,9 MDH, contre 169,4 MDH au cours de la même période de l'exercice précédent. Selon Total Maroc, cette baisse de 23,4 MDH est due aux retraitements IFRS sur couverture de change (-17,7 MDH) et sur impôt différé (-7,4 MDH). Globalement, les ventes de Total Maroc, toutes activités confondues, ont enregistré une progression de +3,5% par rapport au 1er semestre 2014.