Le film fait l'ouverture du prochain festival de Cannes et il rassemble deux amis et grands acteurs : Leonardo Di Caprio et Tobey Maguire. Il s'agit de Gatsby le magnifique, en salle le 15 mai. Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool... Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu d'une noble lignée. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats. Le budget de Gatsby le Magnifique est estimé à plus de 125 millions de dollars, soit à peu près le même que celui d'Australia, le précédent film de Baz Luhrmann, sorti en 2008. Tiré du fameux roman, «Gatsby le Magnifique» a bénéficié de plusieurs adaptations au cinéma, dont la plus célèbre est sans nul doute celle de 1974 de Jack Clayton, avec Robert Redford dans le rôle-titre. Très impliqué dans la recherche d'informations pour l'adaptation du roman de F. Scott Fitzgerald, Baz Luhrmann s'est entretenu avec un professeur de littérature spécialiste de l'œuvre de Fitzgerald, pour lui poser toutes sortes de questions liées à la vie d'Américains fortunés pendant les années 1920. L'identité musicale Cheba Louisa, 1er long métrage de la réalisatrice Françoise Charpiat, traite de l'identité nationale et de l'amour de la musique. À 30 ans, Djemila, juriste célibataire a enfin son propre appartement... à deux pas de chez ses parents. Française d'origine maghrébine, elle fait tout pour gommer ses origines. Emma, sa voisine déjantée et fauchée, rame pour élever seule ses deux enfants. Alors que tout oppose les deux femmes, une amitié profonde va naître, grâce à leur amour pour la musique. Françoise Charpiat s'est plongée dans l'écriture de Cheba Louisa pour deux raisons. La première : elle n'a pas supporté le débat autour de l'identité nationale, initié à l'époque par le ministre de l'immigration Eric Besson. Elle voulait trouver un moyen d'y répondre à sa manière. La seconde : un article de Libération. Le journal dressait le portrait d'une chanteuse de cabaret, dans la périphérie de Paris. Accompagnée de sa co-scénariste, Mariem Hamidat, elle s'est rendue au cabaret Zéfira et s'est imprégnée de l'atmosphère de ce lieu : «C'était comme me retrouver dans les guinguettes du bord de Marne du siècle dernier. Les gens y viennent en famille, de la jeune fille à la grand-mère, on boit du thé à la menthe ou de l'alcool et tout le monde danse très bien... y compris les garçons. J'étais la seule «Française d'origine» et je ne m'y suis jamais sentie mal à l'aise», se souvient la cinéaste. Le film aborde les thèmes des origines, de l'intégration et de l'immigration. Des notions que Rachida Brakni, qui interprète Djemila, a pu comprendre au cours de sa vie : «Je suis née en France, mais à travers la perception des autres, j'étais Algérienne et lorsque je retournais là-bas, j'étais considérée comme une immigrée. J'ai mis du temps à réaliser que je n'avais pas besoin d'être d'un seul endroit. Cela passe par un point de rupture et l'amour autour de soi facilite les choses», raconte-t-elle.