La 7e Caravane de partenariat a démarré hier pour une semaine de B-to-B et de rendez-vous d'affaires. Trois marchés sont au programme: le Kenya, la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville. Le coup d'envoi a été donné à la septième mission d'affaires multisectorielles, organisée tous les six mois par Maroc Export dans la région subsaharienne. 105 entreprises, opérant dans divers secteurs, composent la délégation qui a quitté le royaume hier pour une caravane placée sous le signe du partenariat. Ce périple devrait les mener au Kenya, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo-Brazzaville. Si la prospection sera le principal objectif du premier marché, les deux autres sont déjà bien connus des opérateurs marocains. Il s'agira donc surtout de renforcer les acquis. Cela explique par ailleurs la moyenne de fidélisation des participants à cette mission, estimée à 52%, contre 48% pour les nouveaux participants à la mission. Tout semblait en tout cas mis en œuvre pour réussir cette mission. Trois séminaires de préparation, ont été organisés, en l'espace de deux mois, par Maroc Export. L'entité est aujourd'hui déterminée à maximiser les retombées concrètes de la mission. «Nous avions besoin d'une meilleure visibilité sur ces marchés avant de les attaquer. C'est une véritable démarche d'approche, basée sur une concertation en aval avec les entreprises participantes, l'identification -toujours en aval- des opportunités. L'approche permet une meilleur évaluation avec, en support, une étude des marchés», expliquait Zahra Maarifi, directrice générale de Maroc Export, en marge du dernier séminaire de préparation organisé par la structure à Casablanca. L'objectif sera ainsi de relever les 7% du taux de transformation d'un prospect en contrat de partenariat ou commande ferme (7 sur 100 contacts B-to-B finissent en contrats). Le chiffre est très faible, mais constitue déjà une «performance» pour Zahra Maarifi, également directrice générale du Centre marocain de promotion des exportations. Opportunités Il faut dire que les marchés ciblés par cette septième édition recèlent bien des opportunités pour l'offre exportable du royaume. Le Kenya est une des principales étapes de cette septième Caravane de partenariat. Il s'agit là d'un des plus importants marchés de consommation dans la région, avec plus de 42 millions d'habitants. L'économie est portée par une croissance attendue à près de 6% cette année. Ce potentiel d'échanges est cependant nuancé par l'éloignement géographique, qui pose de considérables défis logistiques et de transport aux exportateurs marocains. Plusieurs d'entre eux relèvent cet obstacle, qui pèse sur les volumes d'échange entre les deux pays. Les exportations du royaume vers ce pays ont chuté de près de 94% à fin 2012 par rapport à l'année précédente, selon les données de l'Office des changes. Evidemment, la baisse globale de la demande, due à la crise économique de ces dernières années, a également affecté ces statistiques. Les préparations et conserves de poissons et crustacés, ainsi que les fibres textiles et synthétiques, sont les produits marocains les plus exportés au Kenya. Quant aux deux Congo – Kinshasa et Brazzaville – l'offre marocaine y est déjà bien présente, dans plusieurs secteurs d'activités. La RDC (Kinshasa) est un marché immense de quelques 68 millions de consommateurs potentiels, tiré par un rythme de croissance record prévu à 8,2% en 2013. La balance commerciale est largement en faveur du royaume, avec des exportations en progression annuelle de 146% en 2012, par rapport à 2011. Là aussi, le secteur agroalimentaire remporte la palme des produits marocains les plus exportés. Les opportunités offertes par le Congo-Brazzaville sont similaires, mais la pénétration y est moindre pour l'offre marocaine. Les exportations du royaume n'ont progressé que de 24% à fin 2012 sur ce marché, avec des produits largement dominés par l'agroalimentaire et les équipements électriques.