Après avoir été projeté en avant-première au dernier festival du film national de Tanger et présenté au public du festival des musiques sacrées de Fès en juin dernier, le documentaire de Nabil Ayouch «My Land» (Ma terre) a été sélectionné au «Boston Palestine Film Festival», dont la cinquième édition se tiendra en octobre prochain à Boston, au Massachussetts, dans le Nord-Est des Etats-Unis. À l'instar des éditions précédentes, l'édition 2011 de cette manifestation, programme des œuvres «créatives» qui explorent la Palestine d'aujourd'hui à travers son histoire. Ce film, qui a partagé les avis des critiques lors du festival de Tanger, a été tourné dans les camps des réfugiés au Liban en 2009. Il témoigne en effet de la situation politique et sociale d'un des lieux les plus opiniâtrement conflictuels de la planète : le Moyen-Orient. Ce qu'on y voit est très simple, mais engage en profondeur la sensibilité et la réflexion du spectateur. De jeunes Israéliens nés dans les territoires occupés et qui ont une mémoire «oubliée» et de vieux Palestiniens chassés de leur pays en 1948 et dont la mémoire est «figée». «Je ne suis pas historien, ni démographe, c'est pourquoi je n'ai pas abordé le sujet sous ces angles là. J'étais devant deux mémoires : celle de la jeune génération israélienne, qui est complètement oubliée, vu que les gouvernements qui se sont succédé ont toujours occulté l'histoire et l'autre, celle des réfugiés palestiniens qui s'est arrêtée en 1948, date de leur expulsion de la Palestine», avait expliqué le cinéaste. Au-delà d'un documentaire sur le conflit israélo-palestinien, Nabil Ayouch (dont le père est Marocain et la mère juive tunisienne) a entamé un long voyage à la recherche de sa propre identité.