Actuellement, le Maroc souffre de ruptures d'antidotes aux morsures de serpents./DR Les morsures de serpents sont responsables de 20.000 décès annuellement dans le monde. Au Maroc, elles sont plus rares mais restent graves avec de lourdes conséquences. Le taux de mortalité, suite à des morsures de serpents au Maroc en 2013, est de 7,2%. Selon l'étude du Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), menée entre 2009 et 2013, 873 cas ont été déclarés au CAPM, soit une incidence moyenne de 2,65 cas pour 100.000 habitants et une moyenne annuelle de 218 cas. Rupture d'antivenin «La charge économique de la prise en charge est importante, l'hospitalisation dans les services de réanimation est de longue durée et la victime peut garder des séquelles sous forme de handicaps fonctionnels dus à la morsure», signale Rachida Soulaymani Bencheikh, directrice du CAPM. La région la plus touchée est Chefchaouen (348 cas entre 2009 et 2013) suivie d'Agadir-Ida Outanane (49 cas). Actuellement, le Maroc souffre de ruptures d'antidotes aux morsures de serpents. Une situation que le Centre antipoison explique par une indisponibilité de ces produits médicaux sur le marché international. Cette situation prévaut dans la région du Souss-Massa-Drâa où une personne est décédée la semaine passée faute d'accès à l'antivenin. Pour lutter contre ces envenimations ophidiennes (de serpents), le ministère de la Santé a mis en place une stratégie nationale. Les détails de la stratégie C'est en 6 axes que cette stratégie se dessine. Premièrement, celle-ci vise à créer un système d'information spécifique aux morsures de serpents via une collecte centralisée de données informatisées. Deuxièmement, le ministère veut mettre en place un guide pour normaliser la conduite à tenir devant une morsure de serpent. Ensuite, le département de la Santé veut assurer la disponibilité des antidotes et une formation efficace du personnel médical et paramédical pour améliorer la prise en charge des patients. Enfin, sensibiliser la population au sujet des risques et des mesures à prendre en cas de morsure et assurer la collaboration avec les ministères concernés, ONG et élus.