Après plusieurs années de crise politique et militaire, le pays s'est lancé dans une course aux investisseurs pour relancer son économie. Alors que le pays peine encore à se relever progressivement d'une crise sociopolitique profonde, qui a détruit le tissu productif de son économie et dont les relents inquiètent toujours, le Burundi a décidé de miser sur l'ouverture économique pour réduire la fragilité de son économie. Ce pays, l'un des plus pauvres au monde, est membre de plus de 5 organisations d'intégration régionale dont l'EAC (Communauté est-africaine), le COMESA (Marché commun de la Communauté de l'Afrique de l'Est) et la CEPGL (Communauté économique des pays des grands lacs). Cette ouverture s'est accompagnée par la signature et la ratification de plusieurs traités commerciaux et de coopération bilatérale qui permettent à ce pays de 8 millions d'habitants de rehausser la taille de son marché. Ces dernières années, après une relative amélioration de la situation politique, le Burundi s'est arrimé à l'exemple de son voisin, le Rwanda. Il a ainsi décliné une stratégie dédiée à l'amélioration du climat des affaires. La mise en œuvre de cette politique s'est traduite par un gain en termes d'attractivité puisqu'en 2013, celui-ci a en effet progressé de 10 places au «Doing Business» de la Banque mondiale. Il est passé de la 169e place en 2012 à la 159e place sur 185 pays. À travers cette orientation stratégique, les autorités du pays entendent encourager l'investissement privé et surtout étranger pour soutenir sa croissance économique. Le marché burundais offre de réelles perspectives de développement dans des secteurs à fort potentiel comme l'agro-alimentaire, la transformation des aliments, le café, les télécommunications et technologies de l'information ainsi que l'immobilier et les mines. Cependant, comme l'a relevé la BAD dans la dernière édition des perspectives économiques africaines, l'économie burundaise reste encore fragile. En cause, sa forte dépendance au secteur primaire en termes de contribution au PIB. Ses perspectives s'annoncent donc plus prometteuses même si ce pays doit encore faire face à plusieurs défis politiques et socioéconomiques.