L'accord signé à Skhirat vise un arrêt des combats et la formation d'un gouvernement d'unité nationale./DR Les parties en conflit en Libye présentes aux négociations qui se tiennent à Skhirat, près de Rabat, ont paraphé, samedi soir, un accord de paix visant à sortir le pays de la crise politique qui y sévit depuis plus de trois ans. L'accord de Skhirat a été paraphé par l'ensemble des protagonistes présents à Skhirat, y compris les chefs des partis politiques, prenant part au 6e round des pourparlers politiques inter-libyens qui se tiennent sous les auspices du Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Bernardino Leon. L'accord initial de Skhirat, sur la fin des combats et la formation d'un gouvernement d'union nationale, a été paraphé sans un des acteurs-clé du conflit, le Congrès général national (CGN). Ce dernier a refusé de participer aux discussions. Cette alliance armée s'est emparée de Tripoli il y a un an et a déclaré ses propres institutions, avec le CGN pour parlement, après avoir chassé les autorités légales vers l'Est. «Nous sommes toujours dans le dialogue, mais nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cette précipitation à signer avant l'accord de toutes les parties», a déclaré à Reuters Mouafak Haouas, qui représente le CGN au Maroc. L'Union européenne (UE), elle, a salué dimanche l'appui du Maroc au processus de dialogue qui a abouti à l'accord de Skhirat visant à sortir la Libye de la crise. «Je tiens à remercier le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Bernardino Leon, pour ses efforts inlassables en vue de réunir les parties sur un accord, et le gouvernement du Maroc pour son soutien au processus onusien de dialogue», a souligné la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. «L'Union européenne est prête à soutenir un gouvernement d'unité nationale, dès lors qu'il est établi, de sorte que tous les Libyens peuvent récolter rapidement les avantages de ce processus vers la paix et la stabilité», a souligné Mogherini. Elle a promis que l'UE contribuera immédiatement au renforcement des capacités des autorités nationales et locales, en vue d'une reprise rapide des services fournis aux citoyens, si les autorités libyennes le réclament, dans un esprit de partenariat égal.