Du 13 au 22 septembre, la capitale économique était clairement culturelle grâce à la 14e édition du L'boulevard. Retour en images et en souvenirs sur 10 jours de fête. Le 13 septembre déjà, la couleur était annoncée. L'événement, après deux ans d'absence, était attendu comme le messie. Dans les anciens abattoirs de Casablanca, la culture était au rendez-vous, souks, ateliers, concerts en plein air et tremplin en donnaient plein la vue au public curieux et mélomane ! Pendant les deux premiers jours, les festivaliers avaient rendez-vous avec le talent et la jeune scène alternative avec des jeunes groupes marocains plein d'énergie et de rêves dans trois catégories différentes : Hip Hop remporté par «Stone Crew» de Casablanca, Rock Métal remportée par «The Basement» de Casablanca et «Hell's rockers» de Rabat ex aequo, et Fusion qui a été dignement représenté par «Made In Bled» de Tiznit. De la musique mais pas seulement puisque le talent est reconnu dans toutes les catégories, même les plus sportives, avec notamment des compétitions de roller, skate et bmx remportées respectivement par Ayoub Gharir, Amine Lagroune et Amine Kaab. Underground et urbain, le premier week-end de L'boulevard a laissé place à la magie du live et de la découverte avec des artistes connus dans leurs pays respectifs pour leurs dons musicaux, comme Yori Swart, Rogier Pelgrim des PayBas, Noisea et Barry de chez nous ou encore Fabrice de France. Partage, couleurs, bonne humeur étaient au rendez-vous pour donner le ton à cette 14e édition qui ne s'arrêtera pas de sitôt. Le 19 septembre, en effet, c'est au COC de Casablanca que l'on découvrira la programmation des concerts du L'boulevard. Une programmation des plus riches et des plus fines. Une programmation qui a du goût, et qui ne mise pas sur le commercial comme certains festivals se plaisent à le faire, mais sur de vrais moments de musique. En résumé, quatre jours de concerts, près de 60 formations pour un public de plus de 60.000 personnes, des groupes comme «Herbalizer», «Bob Lmaghrib», «Dark Tranquility» ou encore Rachid Taha, ont caractérisé l'événement musical de l'année. Ce ne serait pas exagéré que de le dire ! Parce qu'un festival pour les mélomanes, par des mélomanes, ne peut être que réussi. Le danger de la culture au Maroc, c'est qu'elle est souvent dirigée par les mauvaises personnes, celles qui ne connaissent rien à la culture justement. Ce n'est pas pour rien que Mohamed Merhari alias Momo et ses acolytes militent, se rebellent pour créer des évènements vrais, tout simplement, «car la musique, comme toute création artistique digne, est tout sauf un produit de comptoirs. Le Maroc encore moins». Qui dit mieux ?