Une étude d'impact de la garantie institutionnelle en faveur des TPME, réalisée par le cabinet Deloitte analyse les effets d'additionnalité économique et financière et l'efficacité micro et macro-économique de la garantie des crédits en faveur des TPME. Ce travail démontre que le système de garantie institutionnelle a bénéficié aussi bien aux TPME qu'au secteur bancaire. Bonne nouvelle pour les TPME. La Caisse centrale de garantie sonde son action et son impact s'avère positif sur le tissu entrepreneurial. Une étude d'impact de la garantie institutionnelle en faveur des TPME, commanditée par la Caisse centrale de garantie (CCG) au cabinet Deloitte, analyse les différents effets d'additionnalité économique et financière et l'efficacité micro et macro-économique de la garantie des crédits en faveur des TPME. Ainsi, cette dernière démontre que «le système de garantie institutionnelle a bénéficié non seulement à la cible, à savoir les TPME à travers la facilitation de l'accès au financement, mais également aux autres acteurs du système tel que le secteur bancaire, qui voit augmenter particulièrement son portefeuille clients tout en optimisant ses risques», explique-t-on auprès de la CCG. Dans cette même lignée, l'Etat bénéficierait des retombées de cette mécanique au niveau macroéconomique, notamment en termes de création d'emplois et de ressources financières supplémentaires. Dans son détail, l'étude montre que 8 projets sur 10 agréés par la CCG n'auraient pas été financés par les banques sans la garantie de la Caisse et près des deux tiers des crédits avalisés ont été consentis grâce à son intervention. Du côté des banques, l'impact est également palpable, dans la mesure où ces dernières auraient permis la réalisation d'un surplus de profits pour les banques. Impacts macro et microéconomique Cette configuration exerce à son tour un impact sur la confiance des banques à l'égard des TPME encourageant les institutions bancaires à augmenter leurs engagements envers cette catégorie d'entreprises généralement considérée comme présentant des risques. Toujours sur le volet microéconomique, la garantie institutionnelle assurée par la CCG aurait selon les résultats de l'étude Deloitte favorisé l'ouverture de nouvelles opportunités d'affaires aux entreprises, ceci grâce notamment aux crédits de fonctionnement et aux cautions qui accompagnent les prêts d'investissement. Enfin, dans une dimension macroéconomique, le Trésor Public, en tant que bailleur de fonds, a bénéficié des avantages de la garantie, notamment à travers l'optimisation de l'utilisation des ressources. La garantie constituant un levier ne nécessitant pas de décaissements immédiats, son apport a été plus important que les mesures alternatives comme les subventions et les ristournes. Ainsi, la garantie CCG contribue annuellement à hauteur de 0,11% au PIB et de 1,47% à la formation brute du capital fixe. Chaque 1DH de dotation allouée par le Trésor public à la CCG permet de mobiliser des crédits bancaires de 15 DH qui financent des investissements de 22 DH. En termes de recettes directes et indirectes, la CCG permet à travers sa garantie aux TPME de «générer des recettes fiscales directes et indirectes au titre des opérations bancaires et des activités des PME garanties, dont les retombées globales sont estimées à 2,8 DH de recettes pour chaque 1 DH de dotation débloqué». Cette étude vient là confirmer le caractère opérationnel de certains mécanismes économiques de l'Etat, dont les récentes stratégies misent essentiellement sur le soutien des PME en tant que leviers de l'économie nationale.