Casamémoire demande d'arrêter les démolitions du patrimoine bâti./DR Casamémoire déplore, dans un communiqué, de nouvelles démolitions de bâtiments qui ont eu lieu ces dernières semaines à Casablanca. Et de citer la destruction de la Cité douanière (Cité de la police), angle Boulevard Massira Khadra et rue Normandie, de l'architecte Alexandre Courtois, l'Ecole publique Ibnou Abbad, située Boulevard Ziraoui, construite par Elias Suraqui. Ces démolitions surviennent alors que Casablanca prépare sa candidature au titre du «Patrimoine mondial de l'Unesco» et de tels joyaux architecturaux attestent de ses spécificités autant urbaines qu'architecturales, rappelle Casamémoire. En effet, la Cité douanière a été construite pendant la vague de mise en place de programmes de logements sociaux dans les années 50. Cette dernière avait d'ailleurs fait l'objet, à l'initiative de l'association, en 2013, d'une demande d'inscription sur la liste du patrimoine national. Une requête restée lettre morte. L'Ecole Ibn Abbad, anciennement l'Ecole de l'Alliance israélite, quant à elle, était un élégant exemple d'équipement public aujourd'hui rasé. «Les autorités locales doivent plus que jamais réfléchir à la gestion du patrimoine bâti. Les solutions sont nombreuses et la mémoire collective devrait faire partie intégrante des projets visant à doter les villes d'aujourd'hui de nouveaux équipements. Réhabilitation, reconversion ou rénovation sont légion dans les quatre coins du globe», selon Casamémoire. La Cité douanière et l'Ecole Ibn Abbad ont fait l'objet de démolition cette semaine à Casablanca./DR L'association ne manque pas de rappeler que les autorités locales et nationales ont consenti plusieurs efforts pour protéger ce patrimoine plus que jamais menacé par les spéculations immobilières. Ainsi, Casamémoire soutient que «la création de commissions du patrimoine pour statuer sur la valeur patrimoniale des biens, le lancement d'un inventaire ainsi qu'un plan de sauvegarde et de valorisation du patrimoine de la région du Grand Casablanca sont en cours de préparation et témoignent d'une prise de conscience sans équivoque». Raison pour laquelle, «aujourd'hui, il est urgent de stopper les démolitions, d'établir une stratégie à long terme en faveur de la gestion des biens patrimoniaux et surtout de se doter d'un cadre juridique adéquat capable d'accompagner le projet d'inscription de la ville blanche au Patrimoine mondial de l'Unesco», conclut Casamémoire.