C'est un classement inédit diffusé par la Banque africaine de développement. La BAD a créé un indice d'égalité entre les genres en Afrique. Un outil comparant les différences de traitement entre hommes et femmes dans 52 des 54 pays du continent. Il sert à mesurer les disparités, mais également à promouvoir le développement. Dans ce classement, le Maroc se place à la 26e place avec un score global de 52.9. Même si le royaume se trouve à mi-chemin d'une bonne égalité entre les genres, cela ne démontre toutefois pas une quelconque progression. En effet, le Maroc se fait devancer par des pays comme l'Angola, le Nigéria ou encore l'Algérie. Nos voisins algériens semblent mieux gérer les disparités entre hommes et femmes. Dans la catégorie «développement humain», l'Algérie se place même dans le Top10, contre une 13e place pour le Maroc. Parallèlement, dans la catégorie des opportunités économiques, la femme marocaine est reléguée à la 48e place et est 26e concernant la catégorie «Lois et institutions». Une série d'obstacles Selon la BAD, les femmes africaines pourraient apporter beaucoup plus en termes de croissance et de développement, mais toute une série d'obstacles les freinent. Elles représentent 75% de la main-d'oeuvre agricole et produisent la majorité des denrées, mais la ségrégation du marché du travail africain fait qu'elles occupent souvent des activités peu rémunérées du secteur informel. Au final, leur charge est alourdie et les empêchent d'être autonomes. Une indépendance plombée par des législations discriminantes. Dans 35 pays, la loi les oblige à obéir à leur mari. L'enquête de la BAD propose ainsi un plan d'action visant à améliorer l'accès des femmes aux ressources foncières, financières, aux infrastructures, à l'éducation et à la santé. Une égalité homme-femme qui stimulerait considérablement le potentiel de toute l'Afrique. En tête du classement, on retrouve l'Afrique du Sud, le Rwanda, la Namibie ou encore l'Île Maurice. En queue de peloton, des pays comme la Somalie, le Mali, la Guinée, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et la Côte d'Ivoire ferment la marche. Voir l'intégralité du rapport de la BAD