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Diplomatie économique : Le roi consolide les acquis
Publié dans Les ECO le 18 - 02 - 2014

Le roi Mohammed VI entame, aujourd'hui, sa deuxième tournée en moins d'une année dans quatre pays subsahariens: le Mali, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Gabon. Le souverain poursuit ainsi la mise en œuvre de la nouvelle diplomatie économique du royaume, résolument tournée vers les pays du Sud du Sahara. D'importantes retombées économiques et diplomatiques sont attendues de cette tournée royale.
Mali le positionnement post-crise
La première étape de cette tournée royale n'est pas anodine. Au-delà des convenances géographiques qui en font le pays le plus accessible depuis le Sud du royaume, le Mali est en pleine entame de sa relance économique suite à la crise politico-militaire qui a quasiment mis sa croissance au point mort. Sur ce marché, le royaume n'a pas raté l'occasion de se positionner en «ami des temps difficiles», et souhaite, évidemment, jouer un rôle important dans la reconstruction de l'économie malienne. Aides humanitaires et hôpitaux de campagnes ont été les manifestations les plus visibles de ce soutien diplomatique en temps de crise. À cela est venu s'ajouter la proposition du royaume au gouvernement malien de former 500 imams maliens, élargissant la coopération entre les deux pays au volet religieux. Dans le domaine économique, les secteurs qui semblent les plus attractifs pour l'offre marocaine à l'heure actuelle, en termes de volume d'investissements consentis, sont les BTP, les TIC, les secteurs bancaire et des assurances, celui des télécoms, et celui de l'eau ainsi que de l'électricité. Le Mali figure également en bonne place dans les échanges commerciaux globaux du royaume avec ses partenaires de la région subsaharienne. En 2012, le pays était encore dans le top ten des clients les plus importants du royaume en Afrique subsaharienne. En valeur, les exportations du royaume vers ce pays ont frôlé les 300 MDH, avec une moyenne de progression annuelle de 30% sur les dix dernières années.
Côte d'Ivoire renforcement des acquis
Si tous les regards se tournent aujourd'hui sur ce géant du marché ouest-africain, ce pays n'en demeure pas moins stratégique pour le Maroc. La dynamique de coopération économique entre les deux pays est passée à la vitesse supérieure ces derniers mois. En janvier dernier tout juste, le Conseil de gouvernement entérinait un important accord de coopération signé le 19 mars 2013 à Abidjan entre le royaume et la Côte d'Ivoire, portant «encouragement et protection réciproque des investissements». Le royaume a également répondu présent au forum international Investir en Côte d'Ivoire qui s'est tenu à Abidjan du 29 janvier au 1er février dernier, considéré comme l'évènement de la relance économique ivoirienne. Une délégation d'une quinzaine d'opérateurs économiques du pays ont en effet eu à participer à cette rencontre. Il faut savoir que la Côte d'Ivoire est le troisième plus important client du Maroc dans la région, tout juste après le Sénégal (1er) et la Mauritanie (2e). Le royaume est également conscient du potentiel de business dont recèle ce pays qui, à l'instar du Mali, a connu des moments de troubles et d'incertitudes qui ont fortement pesé sur son attractivité. Le redémarrage économique a cependant été beaucoup plus rapide que dans le premier pays. Après un recul de 4.7% en 2011, le PIB ivoirien a en effet littéralement bondi à 8.6% de croissance en 2012, avec des perspectives très enthousiasmantes pour 2013 (8,9%) et 2014 (9,8%). Le gouvernement local vient, de plus, de lancer un important Plan national de développement (PND) pour la période 2012-2015, qui devrait offrir bon nombre d'opportunités aux investisseurs étrangers, en l'occurrence marocains.
Guinée-Conakry le partenariat à relancer
C'est aussi l'une des scènes économiques du continent sur lesquelles le royaume compte bien jouer un rôle important. Le pays est encore bien à la traîne dans la liste des principaux partenaires commerciaux du royaume en région subsaharienne. La balance commerciale est largement en faveur du royaume, avec des exportations marocaines dépassant les 750 MDH à fin 2012, contre 425 MDH en 2011. Si les échanges commerciaux progressent lentement, d'importants potentiels d'investissements s'offrent également aux opérateurs économiques marocains dans ce pays, notamment dans les secteurs de la pharmacie, des TIC, de la construction industrielle lourde et des mines. Le pays dispose en effet d'importantes réserves de bauxite, de fer, d'or, de diamant, d'uranium ainsi que de pétrole, pour une bonne partie encore inexploitée. À cela s'ajoute un important potentiel hydro-électrique, de quoi alimenter une bonne partie de la région en énergie électrique. En attendant que le volet économique se développe, le Maroc compte jouer sur la «fibre religieuse» afin de mieux asseoir sa diplomatie économique. À l'instar du Mali, les autorités guinéennes ont également récemment sollicité le royaume pour la formation d'imams locaux.
Gabon place au business !
1er producteur mondial de manganèse, 2e producteur africain de bois du continent, 4e producteur de pétrole de la région subsaharienne... Ce pays d'Afrique centrale collectionne les records et attire aussi, depuis quelques années, l'attention du royaume. Avec 6,8% de croissance en 2013, le pays d'Ali Bongo Ondimba est en effet dans les priorités stratégiques du royaume dans cette région du monde, au vu du potentiel d'investissement et de commerce offert. Les secteurs des services, de la sylviculture mais aussi des hydrocarbures sont les plus attractifs pour le Maroc. Par ailleurs, selon les appréciations de Coface, le leader de l'assurance-crédit, la croissance gabonaise devrait se maintenir en 2014 grâce au dynamisme des branches non-pétrolières: secteurs forestier, minier, des télécommunications et du logement principalement. Un important plan de développement stratégique et d'investissements - «Plan stratégique Gabon émergent (PSGE)» - a été lancé par les autorités du pays. Leur objectif est de faire du Gabon une puissance émergente à l'horizon 2025. Ce programme sera principalement financé par des fonds, mais également par les revenus issus des investissements dans les secteurs du pétrole, qui contribue grandement aux richesses du pays. Sur le volet des échanges commerciaux avec le Maroc, les acquis demeurent limités. La valeur des exportations du royaume vers ce pays a atteint 271 MDH en 2012, contre 238 MDH en 2011. Dans le sens inverse des échanges, les importations du Maroc en provenance du Gabon sont estimées en valeur à quelque 218 MDH, en progression de 11% en moyenne sur la décennie 2000-2010.


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