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Croissance économique : Les recommandations de l'IRES
Publié dans Les ECO le 25 - 05 - 2015

L'Institut royal des études stratégiques (IRES) vient de finaliser son rapport stratégique 2015. Les points saillants de la feuille de route royale pour les années à venir.
Mohammed Tawfik Mouline, directeur général de L'Institut royal des études stratégiques (IRES), a présenté lors d'une rencontre organisée par le think thank marocain Conseil du développement et de la solidarité (CDS), le 21 mai à Casablanca, la synthèse du Rapport stratégique 2015 édité par l'institut royal. Cette réflexion prospective tente d'apporter des éclairages à la question suivante : Quelles réponses du Maroc aux mutations d'un monde de demain de plus en plus complexe ? L'IRES apporte des réponses marocaines à cinq grands enjeux : La crise de la gouvernance mondiale, la fin de la domination économique occidentale et l'émergence de nouvelles puissances (les BRICs), la révolution digitale, le déficit de développement humain et les changements climatiques. Face à ces problématiques, l'IRES propose des priorités internes et externes pour le Maroc.
Priorité 1 : Les équilibres macroéconomiques
Les risques d'instabilité récurrente du système économique et financier international pousse l'IRES à faire de la restauration des équilibres macroéconomiques une «priorité». Comme l'a annoncé le roi Mohammed VI dans son dernier discours du Trône, le Maroc doit viser une place dans le club des pays émergent. L'IRES plaide pour une place à part entière et préparer, éventuellement, l'adhésion du pays à certaines organisations internationales importantes comme l'OCD.
Priorité 2 : Développer le marché intérieur
Dans un contexte marqué par le retour des «tentations protectionnistes» qui pourraient favoriser un recentrage des économies sur leur voisinage et engendrer la constitution de blocs régionaux peu ouverts sur l'extérieur, l'IRES incite en premier lieu à «développer le marché intérieur pour servir de base arrière aux firmes nationales». En deuxième lieu, à «mobiliser le potentiel de l'intégration régionale du Maroc dans les aires d'appartenance à tous les niveaux (échanges commerciaux, attractivité des IDE, coopération énergétique...)».
Priorité 3 : La sécurité alimentaire
Face à la menace d'une insécurité alimentaire grandissante, l'IRES recommande «d'assurer l'autosuffisance du Royaume en denrées alimentaires stratégiques, à travers la sauvegarde de la base productive et l'investissement massif dans l'accroissement de la productivité». Pour atteindre cet objectif, le Maroc peut compter sur un outil de taille : l'OCP. L'IRES souhaite voir l'OCP comme «un opérateur mondial dans le domaine de la sécurité alimentaire» à travers «une diplomatie des phosphates».
Priorité 4 : Refonte du modèle de développement
Les fortes pressions concurrentielles que les pays émergents font peser sur le marché domestique et sur les marchés traditionnels de l'export marocain mettent en difficulté l'économie marocaine. L'IRES appelle à une «refonte du modèle de développement pour améliorer sa viabilité économique et sa soutenabilité environnementale, mais aussi, la stabilité sociale du Maroc dans son ensemble ». Ce nouveau modèle doit donner la priorité à deux éléments. Primo, le développement du capital humain et de l'innovation technologique, pour asseoir les avantages compétitifs du pays sur des bases solides. Deuxio, l'édification d'une base industrielle solide et en faire un levier de transformation du profil de spécialisation de l'économie marocaine. De sorte que les relais de croissance que représentent les BRICs et l'Afrique se transforment en de nouveaux marchés potentiels pour le Maroc.
Priorité 5 : ALECA, un vecteur d'intégration
Dans un contexte économique difficile en Europe, principal partenaire du Maroc, le Maroc doit mobiliser efficacement le potentiel de la coopération avec le Vieux Continent tout en favorisant la diversification des partenaires. Sur les relations Maroc/UE, l'IRES dresse deux priorités. En premier lieu, «faire du statut avancé et de l'ALECA, en cours de négociation, un vecteur d'intégration du Maroc au marché communautaire». En deuxième lieu,
«promouvoir une nouvelle vision de la politique européenne de voisinage, qui soit adaptée au nouveau contexte régional "post-printemps arabe" et qui va bien au-delà de l'intégration par le libre-échange».
Priorité 6 : Le changement climatique
L'accentuation du stress hydrique qui pourrait conduire à la pénurie d'eau au Maroc inquiète l'IRES. Surtout que de «menaces sérieuses» pèsent sur la sécurité alimentaire du pays et «sur la vulnérabilité accrue du littoral qui pourrait affecter la sécurité économique et humaine du pays». Cette situation comporte une menace pour la sécurité sanitaire, avec l'émergence des maladies liées au climat. Pour ces raisons, le think thank royal appelle à «mettre en place une stratégie globale d'adaptation et d'atténuation des conséquences du changement climatique». Cette stratégie doit comporter un volet diplomatie climatique lors des sommets tels la COP 21 à Paris ou la COP 22 programmé au Maroc en 2016. Cet axe prioritaire doit permettre l'élaboration d'un projet national centré sur les véritables enjeux climatiques du pays, développer de nouvelles alliances avec les groupes de négociations climatiques, et enfin renforcer les capacités de négociation du Maroc et de maîtrise des enjeux climatiques internationaux.


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