Il joue le rôle de la bête dans «La Belle et la bête». L'acteur, le plus talentueux de sa génération, crève l'écran à chaque apparition et sait s'adapter à tous les rôles. Zoom sur le parcours de l'acteur français, au palmarès fabuleux... Que l'on aime ou que l'on aime pas Vincent Cassel, tout le monde s'accorde à dire qu'il est un réel génie à l'écran. Des rôles aussi différents les uns que les autres, une carrière aussi large et belle que possible, l'acteur sait prendre des risques et semble soigneusement sélectionner les rôles proposés. Intelligence et charisme, il interprète chacun de ses rôles avec une profondeur et une sincérité déconcertantes. C'est dans «La Haine» de Mathieu Kassovitz en 1995 que le public découvre l'étendue de son talent, effaçant tous les préjugés que peuvent avoir les «enfants de... ». Fils de l'acteur Jean-Pierre Cassel, il n'a jamais été dans l'ombre de son père et a su faire son chemin artistique et trouver sa touche. Il joue le rôle de Vinz tout en violence et reçoit deux nominations au César la même année. La chance lui sourit et continue à lui sourire puisqu'il tourne l'année suivante dans «L'appartement», une production où il rencontre la femme de sa vie: Monica Belluci. Ils se sépareront en 2013 après 18 ans de vie commune mais ils auront incarné pendant des années le couple le plus charismatique du show business. Ses films se suivent et ne se ressemblent pas: Vincent Cassel est sollicité dans les grandes productions comme le «Pacte du loup» et «Les rivières pourpres» avant de passer aux choses sérieuses et d'être sollicité dans les productions internationales. Le plus «hollywoodien» des acteurs français joue dans «Ocean's twelve», dans «Elisabeth» ou encore dans «Black Swan». L'acteur n'hésite pas à passer du viril, du mâle presque macho voire «violeur» à des personnages assumant leur part de féminité. Dans «Embrasse-moi Pasqualino» déjà, il joue le rôle d'un travesti et il marquera les esprits en Duc d'Anjou, futur roi de France, et en incarnant un des prétendants d'Elisabeth visiblement homosexuel. Il parcours les personnages sombres, violents, presque fous comme ce chorégraphe tyrannique dans Black Swan aux côtés de la grande Nathalie Portman, dans «Dérapages», «Sheitan» ou encore «Doberman». Il est souvent ce «vilain» que l'on voudrait détester, mais le voir à l'écran est un vrai régal; il force l'admiration. Des grosses productions il passe à des films que l'on pourrait plutôt qualifier «d'auteur» comme «Sur mes lèvres» de Jacques Audiard ou encore «Mesrine» avec quelques kilos en plus dans un biopic en trois parties. Vincent Cassel n'a pas froid aux yeux. Son talent est immense et encore, il n'a pas encore trouvé le rôle qui lui fera gagner un Oscar, à l'image de ses compatriotes Jean Dujardin ou Marion Cotillard. À l'instar d'autres acteurs, on sent qu'il n'est pas encore parvenu à ses limites, qu'il n'a pas encore montré tout ce qu'il était capable de faire. À Rio de Janeiro, ville qu'il affectionne et où il vit, il choisit ses personnages très minutieusement. Il n'est pas à l'affût «du rôle», il l'attend...Cet acteur à la force tranquille, souvent brute à l'écran, est à l'affiche de l'adaptation de «La Belle et la bête», actuellement dans les salles de cinéma. Il joue le rôle de la bête, prince autrefois, et ces personnages semblent avoir été créés pour lui. Sa voix à la fois rauque et douce rappelle ce personnage au physique effrayant mais tellement touchant. Le prince sûr de lui et insolent, voire arrogant parfois, est interprété avec une incroyable justesse. Toujours juste et précis, il réussit un pari qui n'était pas gagné d'avance. Il est attendu dans «Rien ne sert de courir» de Maïwenn qui sort en 2015, l'histoire d'un amour passionné...On a hâte !