Une adaptation touchante et réussie du roman de Joyce Maynard par le réalisateur Jason Reitman qui fait du film «Last days of Summer» un beau drame romantique. En salle. Lors du dernier week-end de l'été, Frank, un détenu évadé, condamné pour meurtre, oblige Adèle et son fils Henry à le cacher chez eux. Très vite, la relation entre le ravisseur et la jeune femme prend une tournure inattendue. Pendant ces quatre jours, ils vont révéler de lourds secrets et réapprendre à aimer... L'adaptation, de Jason Reitman, qui est un habitué des comédies construites à partir de sujets sensibles (Juno, In The Air, Young Adult...) est bluffante puisque «Last days of Summer» bascule plutôt du côté du drame. Quand à Kate Winslet, pas la peine de s'attarder dessus, elle est déjà nommée pour les Golden Globes 2014. C'est la 65e nomination de sa carrière ! Le réalisateur Jason Reitman détaille son choix pour des acteurs qui incarnent respectivement une femme élevant seule son fils et un détenu se réfugiant chez eux, lequel est campé par Josh Brolin : «Ils arrivent à vous faire ressentir des choses, même en donnant le sentiment qu'ils ne font rien. C'est une chose d'être capable de jouer et d'émouvoir le spectateur grâce aux dialogues, mais c'en est une autre que d'avoir une vraie présence à l'écran et de susciter la sympathie du public, qu'on soit censé être terrorisé ou bouleversé». Le long-métrage comporte peu de dialogues. Pour apprendre ce nouveau langage cinématographique proche du mutisme, Jason Reitman a organisé des séances de projection avec son équipe. Pendant deux semaines, ils ont visionné «Stand by me», «À bout de course», «The Tree of life» ou encore «La nuit du chasseur». Le tournage de «Last days of summer» a eu lieu en juin 2012, dans la petite ville de Shelburne Falls située dans le Massachussetts. Au total, les 300 scènes de «Last days of summer» ont eu recours à des décors réels, Jason Reitman préférant s'adapter et réaménager des décors existants plutôt que d'en créer de nouveaux. Une cure de jouvence pour «L'arnaque» Le film «L'arnaque» de 1974 avec Robert Redford et Paul Newman est restauré pour son 40e anniversaire. Un bijou à découvrir dès le 7 mai. À Chicago, en 1936, Johnny Hooker et son acolyte Coleman volent sans le savoir le convoyeur de fonds de Doyle Lonnegan, un dangereux gangster de New York. Coleman est aussitôt abattu par le gang de ce dernier et Hooker se réfugie chez Henry Gondorff, un spécialiste de l'arnaque. Ceux-ci décident alors de venger la mort de Coleman en montant une vaste escroquerie destinée à mettre Lonnegan sur la paille. Pour cela, Hooker fait croire au gangster qu'il est capable d'obtenir les résultats des courses avant qu'ils ne soient officiellement connus. «L'Arnaque» n'est pas véritablement un scénario original, puisqu'il s'inspire de l'histoire des frères Charley and Fred Gondorf, arnaqueurs de haut vol. Ils sont passès à la postérité suite à un coup semblable à celui du film, en 1914, connu sous le nom du «fil» ou du «grand magasin». Contrairement au film, ils se sont fait cependant attraper, à un an d'écart, mais se sont remis aux arnaques à leur retour. En 1924, alors qu'ils avaient 60 et 65 ans, les deux frères n'avaient toujours pas cessé leurs escroqueries. C'est le premier film des studios Universal à remporter l'Oscar du meilleur film depuis «À l'ouest, rien de nouveau», en 1930. Edith Head a gagné quant à elle son huitième et dernier Oscar pour le meilleur costume avec ce film. Elle a déclaré à ce propos : «Imaginez que vous habillez les deux hommes les plus beaux et les plus élégants au monde et que vous recevez cette récompense !». Une aubaine...