Oui oui, vous avez bien entendu. Une petite somme de 40 MDH pour développer tous les secteurs de la culture. Les plus optimistes soutiendront que «c'est mieux que rien», phrase défaitiste tellement le secteur est aux oubliettes. Les plus réfracteurs crieront au scandale et rappelleront que la culture est encore une fois un levier de développement. Quand est-ce que cela deviendra une évidence ? En attendant le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a annoncé que ce fonds de 40 MDH servira à financer les secteurs-clés de la culture au Maroc, à savoir les arts plastiques et visuels, le théâtre et l'art de la rue, le livre et l'édition, la musique et l'art chorégraphique. Le ministre, optimiste, voit une collaboration public-privé pour drainer ce développement d'entreprises culturelles en lançant des appels d'offres pour soutenir les projets de création. Il s'agit d'un projet global dans le cadre de Maroc Stratégie 2020, qui s'articule autour de trois priorités : le droit à la culture, les industries culturelles et créatives ainsi que la diversité culturelle. Le ministre parle d'industries créatives et culturelles: «On a conscience que le Maroc a besoin d'une industrie dans le domaine de l'art, mais le budget ne suit pas, comme toujours, le ministère de la Culture est la dernière roue du carrosse, mais nous demeurons optimistes et souhaitons que cet argent soit maximisé et dépensé de la meilleure manière possible». Rêvons donc à une belle industrie musicale ou cinématographique, soyons culturellement optimistes !