Ils se sont fait connaître lors de l'émission The Voice, ils ont déjà un public sur les réseaux sociaux grâce à des vidéos où il reprennent des chansons à leur manière. Ils sont beaux, frais et touchants avec deux voix qui se marient parfaitement. Ils s'appellent Fréro Delavega et nous les avons rencontré au Bikini de Toulouse juste avant leur concert. Moments détente avec les chanteurs Jérémy Frérot et Flo Delavega. Impossible de se tromper sur la salle de concert puisqu'une queue infinie vous conforte sur la bonne adresse. Et pour cause, le duo Fréro Delavega ne laisse pas son public de marbre. Il fait 0 degré à Toulouse, mais il ne fait pas froid. À première vue, malgré un public constitué de jeunes filles de 16 et 21 ans, on se rend compte que les fans sont plus colorés que cela. En effet, le public est aussi masculin, formé de moins jeunes et même de grands-mères. L'explication est simple, leur univers est tellement frais et léger qu'il touche forcément. Que l'on soit mélomane, pointilleux niveau musique ou féru de rythmes intellectuels, on ne peut s'empêcher de bouger la tête en entendant passer une chanson comme : «Le chant des sirènes» ou «Mon petit pays». On se retrouve forcément à répéter les «lalala» dans la joie et la bonne humeur quitte à se sentir gênés juste après...Look décontracté et parfaitement assumé, les deux jeunes hommes respirent l'été même en hiver et nous offrent un concert ensoleillé. Je veux du soleil ... Arrivés dans les coulisses une heure avant le concert, je ne m'attends pas à me retrouver nez à nez avec deux jeunes hommes pas du tout «show biz» qui vous accueille comme des copains chez qui on serait passés à la maison. Sourires Colgate, cheveux au vent, pulls XXL et jeans décontractés, les Fréro Delavegua sont toujours au top, même fatigués. Ils ne semblent pas du tout stressés, même moins de 2h avant le concert. Il est donc tout à fait naturel que leurs chansons leur ressemblent. Mélange de pop, folk, acoustic, Jérémy Frérot et Flo Delavega proposent des mélodies qui vous emportent avec des paroles simples, un peu décalées, le tout sublimé par le mariage parfait de leurs deux voix. Ils remettent un peu le duo des années d'antan à la mode.Un mélange qui paraît presque trop facile. «Ça paraît facile parce que ça l'a été depuis le début. Ce n'est pas quelque chose qu'on a cherché à faire, on s'est pas dit, il faut absolument que l'on fasse un duo. Le duo est venu et nous en chantant ensemble, on a trouvé ça super. Cela s'est fait naturellement, si on avait dû travailler, on ne l'aurait pas fait, je pense...», explique Florian, 27 ans, qui était professeur de sport et qui ne s'attendait pas du tout à faire carrière dans la musique. Il rencontre Jérémy, 25 ans, un été où ils sont tous les deux sauveteurs en mer. Pourtant les deux jeunes musiciens sont voisins, ils vivent sur la Dune du Pilat dans le Bassin d'Arcachon et ne commencent à jouer ensemble que quelques années plus tard. L'entente musicale est immédiate, naturelle. «La musique nous faisait passer le temps et on y a pris goût. Ce n'était pas vraiment prévu», rappelle presque naïvement Jérémy. Deux guitares, deux voix, ils commencent par des vidéos amateurs et se font repérer sur Youtube. C'est alors que la maison de disque Universal les contacte et ils se voient proposer un contrat par le label AZ. D'ailleurs, le nom «Fréro Delavegua» est une idée de Pascal Nègre qui le trouve en quelques secondes. Une carrière est née... Deux surfeurs dans la vague musicale Ce côté cool et plage du duo séduit et ils sont repérés par le casting de l'émission The Voice. Dès l'épreuve de l'audition aveugle, le jury se retourne et ils choisissent Mika pour coach. Le public accroche tout de suite et leur reprise de «Il y a» de Vanessa Paradis éblouit et marque les esprits. Pourtant l'aventure va s'arrêter plus tôt que prévu pour le duo. Une aubaine pour les Fréro. «C'était le timmig parfait, si on était resté, cela nous aurait bloqué pour terminer l'album et le sortir», confie Jérémy. «The Voice nous a placé à niveau supérieur, une tout autre échelle. Il y a eu le buzz de youtube, ensuite le contrat avec Universal, on sentait une montée à chaque fois, après avec The Voice et avec 8 millions de téléspectateurs tous les samedis, c'est autre chose», continue le benjamin du groupe. Influencé jeune par la musique africaine et brésilienne que son père lui jouait à la guitare tout jeune, le musicien à la voix suave et profonde était étudiant pour devenir professeur de sport quand l'aventure musicale a commencé. «Notre difficulté principale a été d'essayer de se détacher du côté télé réalité, c'était personnel, par rapport à tous les a priori qu'on pouvait avoir. On a accepté de faire partie de l'émission, on savait que nous étions dans un jeu et qu'il fallait s'y prêter. On a surmonté toutes ces difficultés en se surpassant et en travaillant», confie Jérémy qui a essayé de conserver son authenticité tout au long de l'émission. Le duo tient à garder ce côté anti-show business pour laisser opérer la magie du naturel. Même avec l'objectif d'obtenir un «boost» du télé crochet, les Fréro Delavega tiennent à rester discrets et à miser sur la force tranquille. «On savait ce que l'on voulait faire, on avait un but. C'est ce qu'il faut faire d'ailleurs quand on fait ce genre d'émissions, y aller avec un but précis, avec un projet concret et surtout savoir ce que tu veux faire après», renchérit Jérémy. Ce qu'ils veulent faire après, ils le savent très bien. Le duo dans le vent est en préparation de son 2e album tout en continuant sa tournée qui va le mener à La Cigale et au Zénith de Paris cette année. Les Fréro Delavega n'ont pas fini de faire parler d'eux, ils continuent de surfer sur l'«onde sensuelle» de leur talent...