Mehdi Chekkouri Directeur associé de FTV, partenaire exclusif de DirectFN, Maghreb-Afrique francophone Les ECO : Quelles sont les particularités de votre offre par rapport à ce qui existe déjà sur le marché ? Mehdi Chekkouri : DirectFN est une société spécialisée dans la rediffusion de l'information financière et la technologie transactionnelle, basée au centre financier de Dubaï. Nous avons donc deux cœurs de métier interdépendants : la consultation de l'information financière multi-classes d'actifs et tout ce qui est transactionnel, c'est-à-dire qu'on installe les systèmes transactionnels en salles des marchés pour qu'elles communiquent avec les Bourses, avec les clients institutionnels, mais aussi avec les clients personnes physiques. Avec 17 ans d'existence, DirectFN dispose de 65 marchés internationaux en temps réel et 350.000 utilisateurs finaux. S'agissant de la particularité de notre offre, DirectFN se distingue par rapport à ses confrères par deux éléments principaux. Le premier est que nous faisons du «sur-mesure». Aujourd'hui, vous êtes un opérateur régional avec un univers d'investissement régional, nous vous restituons l'information financière dont vous avez besoin, avec un minimum d'informations sur les autres marchés. Bien entendu, vous pouvez avoir une vue sur l'ensemble du marché. Nous avons donc cette latitude de faire du sur-mesure. Ensuite, DirectFN est à 100% filiale du conglomérat saoudien NTG Group (chiffre annuel moyen de 700 millions de dollars). Cela nous permet de bénéficier d'un avant-gardisme en termes de technologies. Aujourd'hui, nous avons à peu près 600 millions de dollars qui s'exécutent annuellement sur les plateformes transactionnelles de DirectFN. Nous recensons 2 millions d'instruments financiers qui sont couverts par la base de données DirectFN, avec une orientation marchés émergents et marchés frontaliers. Aussi, un des avantages des solutions DirectFN, c'est qu'elles sont multicanaux. Aujourd'hui, pour la consultation ou même pour les transactions, il y a la possibilité de le faire depuis son ordinateur, sa tablette ou son mobile. Quels avantages vous procure votre affiliation à une entité basée à Dubai ? C'est de pouvoir capitaliser sur l'expérience du groupe au Moyen-Orient et en Asie sur les marchés émergents et frontaliers en général. La société-mère est spécialisée dans les technologies de l'information et de communication, avec un chiffre d'affaires annuel moyen de 700 millions de dollars, avec 600 millions de dollars d'exécution sur les plateformes technologiques. Je reste convaincu que leurs apports pour implémenter ces solutions au Maroc est d'une très grande valeur ajoutée. Ensuite, notre avantage demeure la démocratisation de l'accès à l'information financière à travers des offres multicanaux et bien sûr une couverture transversale des classes d'actifs. Vous avez l'ambition de vous positionnez sur CFC ? Quelle serait votre offre aux investisseurs à CFC, en sachant qu'ils ont des ambitions africaines ? Comme je l'ai expliqué, nous avons une excellente couverture des marchés frontaliers et émergents. Nous avons dans notre base de données des accès en temps réel à des bases de données des places africaines subsahariennes les plus importantes. L'investisseur qui se positionnera à CFC aura besoin d'outils pour traiter sur ces marchés. Nous mettrons à sa disposition également la possibilité de pouvoir traiter directement et passer des ordres de Casablanca sur Abidjan par exemple. Aussi, sur l'accès à l'information, comme je l'ai dit, nous sommes multi-classes d'actifs. Sur cette région du monde, nous avons mis tous les moyens humains et financiers nécessaires pour accéder à des informations macro-économiques pertinentes. La difficulté sur ces marchés, c'est d'avoir la bonne information actualisée. Nous avons l'essentiel de la base de données nécessaire pour pouvoir investir sur ces marchés. La finance participative ne tardera pas à intégrer le système financier marocain. Qu'est-ce que vous pouvez offrir aux investisseurs intéressés par cette classe d'actifs ? Ce qu'on offre aujourd'hui, c'est un accès à une base de données de gestion collective participative, mais aussi des Sukuk privés et étatiques. Tous les produits financiers islamiques pour les personnes physiques et pour les institutionnels sont recensés dans notre solution avec tout le descriptif de structuration des produits. Cela pourrait éventuellement donner des idées aux sociétés de gestion marocaines, en l'occurrence, pour pouvoir créer des produits islamiques adaptés, surtout que la plupart des pays dans notre base de données ont deux systèmes financiers qui cohabitent, à savoir un système financier conventionnel et un système financier islamique.