Le célèbre TEDx Casablanca (TED pour Technology, Entertainment and Design), était de retour, jeudi 26 mars pour une 5e édition riche en conférences poussant au partage et à une projection dans le futur. 31 ans après le premier TED Talk, John Toutain et Soraya Joundy, entourés de leur équipe permettaient la réalisation de la 5e édition du TEDx Casablanca. Ce jeudi soir, au «Studio des arts vivants», 600 participants étaient présents. Comparés à la petite cinquantaine qui découvraient le TEDx Casablanca en octobre 2010, l'événement a fait de plus en plus d'émules créant ainsi une communauté qui s'agrandit chaque année. Le thème du TEDx Casablanca de cette année tournait autour du mot «DARE» qui signifie en français «Ose». Ce dernier rappelle subtilement le mot du dialecte marocain «Dir» qui signifie «Fais». De leur côté, les participants au panel se définissent comme un groupe d'aventuriers de la vie. De Mouhsine Serrar, qui participe à la bonne gestion des ressources naturelles dans des pays comme l'Inde grâce à des systèmes de cuissons «durables» à Hajar Moussanif et son expérience pre et post affective computing, une science qui a intégré l'émotion et les technologies. Karim Jabbari, quant à lui, mène sa petite révolution par amour pour la langue arabe en réalisant des calligraphies à base de lumière. Il y avait également Tata Milouda, mamie slameuse autodidacte, Anass Yakine qui avait réaliser l'exploit de faire le tour du Maroc à pied ou encore Amine Mouktamil qui se bat depuis 2006 pour faire vivre l'Association marocaine des sports extrêmes. Il ne faut pas oublier le Pr Rachid Yazami, père de la batterie à base de lithium, l'homme qui nous permet à tous de rester connectés, l'homme dont l'Eureka a permis une autre dimension dans la gestion de l'énergie et a autorisé la création d'une nouvelle dimension de la conquête de l'espace. Pour finir les pitch de ce mémorable TEDx Casablanca 2015, un groupe d'enfants s'est exprimé à travers une magnifique et splendide interprétation de «la marche triomphale d'Aida, par Verdi». Le moment émouvant de la soirée était sans conteste le passage de Yasmine Berraoui, jeune étudiante atteinte de trisomie 21 qui avait obtenu son baccalauréat en 2014 avec mention et qui au début de son intervention a rappelé la polémique actuelle sur l'avortement. Elle en a également profité pour faire un clin d'oeil à un support de presse ayant malencontreusement insinué qu'il fallait légaliser l'avortement à cause du nombre élevé de trisomiques au Maroc. «C'est vous les handicapés, puisqu'il vous manque un chromosome en moins». TEDx Casablanca place encore une fois la barre haute et nous permet, le temps d'une soirée, de ne plus nous focaliser sur nous-mêmes mais de s'ouvrir au autres et de s'inspirer de leurs expériences pour imaginer les contours d'un futur meilleur.