«En réponse à la demande de son excellence Abd-Rabbou Mansour Hadi, président légitime de la République yéménite et partant du soutien à la légitimité au Yémen et de la solidarité avec ses partisans, ainsi que de l'engagement continu quant à la défense de la sécurité du royaume d'Arabie saoudite frère et d'Al Haram Acharif, et celle des autres pays du Conseil de coopération du Golfe auquel le Royaume du Maroc est lié par un partenariat stratégique multidimensionnel, le royaume du Maroc a décidé d'apporter toutes les formes d'appui et de soutien à la coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen dans ses dimensions politique, de renseignement, logistique et militaire». C'est en ces termes que le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a qualifié dans un communiqué diffusé jeudi 26 mars son soutien à la coalition. Cette dernière a lancé ce matin une campagne de frappes aériennes au Yémen pour repousser les Houthis chiites qui assiègent Aden, le grand port du sud du pays où s'est réfugié le président yéménite. Ce soutien, ajoute le ministère, comprend «la mise des Forces royales de l'air stationnées aux Emirats arabes unis frères à la disposition de cette coalition afin de sortir le Yémen de la crise dans laquelle il s'enlise et de la situation sanglante qu'il traverse, et faire face à toute conspiration étrangère ourdie contre ce pays et contre la sécurité du Golfe et arabe». De leur côté, l'Egypte, le Pakistan, la Jordanie et le Soudan se sont dits prêts à participer à une offensive terrestre. Les Emirats arabes unis ont mobilisé trente avions, Bahreïn et le Koweït quinze chacun, le Qatar dix, la Jordanie et le Maroc six chacun et le Soudan trois, affirme la chaîne d'information Al Arabiya. Les Etats-Unis, sans faire partie de la coalition, soutiennent l'opération. Le président Barack Obama a autorisé un soutien en matière de logistique et de renseignement, précise un communiqué de la Maison blanche.