Un mois de juillet dédié au cinéma français. C'est ce que propose la Fondation ONA aux Casablancais. En effet, l'institution organise en partenariat avec l'Institut français de Casablanca, l'Institut de Paris et le Centre cinématographique marocain (CCM), un festival qui célèbre trois cinéastes français ayant écrit en lettres d'or leurs noms dans l'histoire du 7e art. Il s'agit de Jean-Luc Godard, de François Truffaut et de Jacques Demy. C'est ainsi que le jardin de la Villa des Arts de la cité blanche accueille, tout au long de ce mois, trois films cultes. Mardi, le public avait rendez-vous avec le chef d'œuvre de Godard «À bout de souffle». Réalisé en 1960, ce long métrage, emblématique de la «nouvelle vague» a plongé les spectateurs dans le Paris des années 1960. Interprété par Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg et Daniel Boulanger, ce film a confirmé la place de son réalisateur en tant que chef de file de la «Nouvelle vague». Mardi prochain, un autre film culte sera projeté pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Il s'agit de «Les quatre cents coups», de François Truffaut. Largement autobiographique, ce film raconte l'enfance difficile d'Antoine Doinel, un rôle campé par l'acteur fétiche du réalisateur, en l'occurrence Jean-Pierre Léaud. Sorti en 1959, «Les quatre cents coups» a remporté plusieurs prix, notamment celui de la meilleure mise en scène lors du célèbre festival de Cannes. Enfin, le public aura le plaisir de (re)voir le 26 juillet, «La baie des anges» de Jacques Demy. Un long métrage qui a marqué aussi l'histoire du 7e art français. Ecrit et réalisé en 1962, ses personnages principaux sont interprétés par Jeanne Moreau et Claude Mann. Godard, Rivette et les autres ! Le choix de présenter aux Casablancais trois films de la «nouvelle vague» n'est point fortuit. Ce mouvement cinématographique créé en France dans les années 1950 a révolutionné le 7e art. Représenté par François Truffaut, Jacques Rivette, Jean Luc Godard ( tous les trois anciens critiques de cinéma), Eric Rohmer, Jacques Demy, Agnès Varda, Jean Eustache et Claude Chabrol, ce mouvement, selon bon nombre de spécialistes n'a jamais été le fruit d'un long travail de recherche. Il est plutôt «le produit immédiat d'une époque et le fruit de la rencontre de plusieurs jeunes cinéastes». Le cinéma était en effet, le miroir de ce temps et grâce à leur engagement et à leur talent, ces réalisateurs ont bien décrypté le contexte historique et social de cette période. Bref, le festival du cinéma français drainera un grand nombre de spectateurs, d'autant plus que le prix d'entrée ne dépasse pas cinq dirhams !