En deux jours seulement, le secteur de l'aviculture à accusé des pertes considérables. En effet, suite à la vague de chaleur qu'a connue le Maroc (48 degrés dans certaines régions) entre le 24 et 26 juin dernier, le taux de mortalité a atteint 5 à 6% pour le poulet de chair en fin de cycle d'élevage et 5% pour la poule pondeuse. Ainsi, les pertes liées à la mortalité des volailles ont été estimées à plus de 38,4 millions de DH. Les pertes ont également concerné les performances de la production. Ces dernières ont enregistré une baisse de 15% (pertes de poids) au niveau de la production du poulet de chair, 10% au niveau des reproducteurs et accouvage (chute de ponte et du taux d'éclosion et 10% au niveau des pondeuse (chute de ponte), soit 23 millions de DH de pertes liées aux chutes des performances de production. En somme, le secteur à dû encaisser des pertes globales que la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA) a évaluées à plus 71 millions de DH. Cependant, malgré leur ampleur, les pertes restent moins importantes que celles enregistrées durant les années précédentes. Selon les professionnels, la mise à niveau du secteur a fortement contribué à réduire les pertes dues à la chaleur. «Il y a aussi une prise de conscience des professionnels qui s'équipent de plus en plus de système de refroidissement», note Choukri Al Jirrari, directeur de la FISA. À cela s'ajoutent les formations dispensées par la Fédération sur les techniques à adopter pour faire face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes. Production Par ailleurs, il faut rappeler que le secteur réalise depuis les quatre dernières décennies un taux de croissance moyen de près de 7,4% des productions de viandes de volailles et 5,7% des productions des œufs de consommation. Cette performance s'explique en partie par le prix relativement bas des volailles comparé à ceux des autres viandes. En effet, la production des viandes de volailles à atteint en 2010 plus de 510.000 tonnes, alors que celle des œufs a atteint 3,7 milliards d'unités. Ainsi, selon la FISA, le secteur couvre 100% des besoins du marché local en œufs et 100% en viandes de volailles, qui représentent 52% de la consommation totale (toutes viandes confondues). Le secteur s'appuie sur 40 usines de fabrication d'aliments composés, 53 couvoirs de production de poussins de type chair et 4 couvoirs de production de type ponte. Il comprend également 6.030 élevages autorisés de poulet de chair, 412 de dinde et 23 abattoirs industriels autorisés. Le secteur, qui a réalisé un chiffre d'affaires de près de 23,2 milliards de DH en 2010, assure en permanence plus de 110.000 emplois directs et plus 250.000 indirects.