La Banque mondiale a approuvé un projet de 130 millions de dollars, soit 1,04 MMDH destiné à permettre au Maroc d'atteindre un double objectif à l'horizon 2022 en matière de gestion de déchets. La décision de ce financement a été approuvée par le Conseil des administrateurs de la BM, vendredi 13 février. Ce double objectif consiste à «évacuer les déchets solides urbains dans des décharges contrôlées et recycler 20% de la totalité des déchets». Selon un communiqué de la BM, le projet s'attachera à promouvoir les services de gestion des déchets solides dans les zones urbaines tout en améliorant les conditions de travail et les revenus des personnes occupant des emplois traditionnels dans le secteur de la gestion des déchets solides -les «ramasseurs de déchets»- et en créant des entreprises et des emplois dans le domaine du recyclage. Ce quatrième prêt, à l'appui des politiques de développement dans le secteur des déchets solides urbains, vise à appuyer le programme national marocain de gestion des déchets solides qui s'étend sur 15 ans. Sachant que 60% de la population marocaine vivent en milieu urbain, le royaume doit se doter d'un système plus efficace et abordable de gestion des déchets solides et se donner les moyens d'éliminer par des méthodes durables une quantité croissante de déchets qui se chiffre à environ 5,5 millions de tonnes par an. On estime qu'entre 50.000 et 70.000 emplois seront créés dans le cadre de ce programme, d'ici à 2022 par le biais d'activités génératrices de revenus et grâce aux petites entreprises qui se consacrent au recyclage des déchets. Parallèlement, plus de 15 millions d'habitants bénéficient de services modernisés de gestion des déchets solides, et le pourcentage de déchets collectés en milieu urbain s'est accru, passant de 45% en 2007 à 80% aujourd'hui. En outre, plus de 35% des déchets collectés sont éliminés selon des pratiques environnementales et sociales jugées acceptables. Au Maroc, le portefeuille de la Banque mondiale se compose, à ce jour, de 21 projets correspondant à des engagements d'un montant de 1,98 milliard de dollars, qui visent à aider le pays dans un large éventail de domaines comme la réforme de la gouvernance et des secteurs privé et financier, l'emploi, la croissance verte, la promotion des énergies renouvelables, entre autres. Depuis 2011, la Société financière internationale (IFC), institution de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, renforce son action au Maroc où elle a investi 590 millions de dollars afin d'appuyer le développement du secteur privé.