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En route vers les «étoiles»
Publié dans Les ECO le 02 - 11 - 2014

Le centre culturel «Les étoiles de Sidi Moumen» vient d'ouvrir ses portes afin de permettre aux enfants l'accès à la culture. Un voyage vers les étoiles initié par Nabil Ayouch, Mahi Binebine et Sophia Akhmisse. Coulisse d'un projet qui a foi en sa belle étoile...
On dit que les étoiles sont difficiles à atteindre. On ne croit pas aussi bien dire quand l'on pense que les étoiles de Sidi Moumen ont été oubliées et trop longtemps exclues. L'exclusion qui a mené à l'irréparable et aux attentats du 16 mai. Après un roman sur le sujet et un film qui a fait le tour du monde, Mahi Binebine et Nabil Ayouch joignent la fiction à la réalité et décident de créer une fondation pour sauver ses jeunes avec la culture. La Fondation Ali Zaoua, créée en 2009, a voulu «la reconnexion entre les habitants du quartier de Sidi Moumen et le reste de la ville de Casablanca via le lien culturel et artistique». Pour passer à l'étape supérieur, les fondateurs de l'espoir ouvre le centre culturel «Les étoiles de Sidi Moumen», qui se veut un lieu d'initiation et de formation aux métiers des arts et de la scène (Musique, danse, théâtre, cinéma, arts plastiques...), ainsi que d'apprentissage des langues étrangères et un espace de diffusion où les talents du quartier auront la possibilité de se produire dans un cadre professionnel. Pour marquer le coup, l'inauguration s'est fait sous forme d'un voyage, un voyage vers les étoiles sous le regard d'artistes comme Mohamed Banane ou Ahmed Soultane. «Tout part du principe de faire voyager les Casablancais à travers Casablanca. Depuis la Place des Nations Unies jusqu'à Sidi Moumen où se trouve «Les étoiles», car c'est ainsi que Nabil Ayouch et Mahi Binebine ont baptisé ce centre culturel créé par la Fondation Ali Zaoua, mais aussi en référence à ce que ce lieu représente comme espace de création et de partage (de lumière) dans un quartier terni par un drame, en l'occurrence celui des attentats du 16 mai», explique Sophia Akhmisse, directrice du centre culturel qui explique que les premiers à bénéficier des activités dudit centre culturel sont les jeunes (et moins jeunes) de Sidi Moumen, mais que l'équipe travaille pour élargir le plus possible notre cible et favoriser la rencontre de personnes issues de milieu différents qui partagent la même passion et le même intérêt pour l'art et la culture.
Culture pour penser les blessures
Dans une optique d'ouverture et de désenclavement du quartier de Sidi Moumen d'avec le reste de la métropole de Casablanca, le centre accueille aussi régulièrement et dans le cadre de ses activités culturelles, des artistes, des troupes et des compagnies marocaines et internationales pour des spectacles, des représentations et des projections en faveur des habitants du quartier et des Casablancais de manière générale. Depuis quelques années, des centres essentiellement sociaux ont ouvert leurs portes dans le quartier, tentant d'accompagner l'effervescence des jeunes de Sidi Moumen, mais cela reste insuffisant tant la demande est immense. On compte à peine 2 centres pour pas moins de 300.000 habitants, ce qui est largement insuffisant. Qui plus est, les espaces de travail et de représentation ou d'exposition restent extrêmement rudimentaires, offrant des possibilités très limitées aux jeunes talents du quartier de Sidi Moumen. «À travers sa programmation artistique et culturelle, le centre culturel «les étoiles de Sidi Moumen» vise à réconcilier les jeunes dudit quartier au reste de la ville, notamment en leur offrant la possibilité d'assister à des spectacles et à des événements dans des sites culturels tels que l'Institut français, mais également en faisant venir des spectacles et événements à Sidi Moumen, ce qui a été notamment le cas mercredi dernier (29 octobre). Nous avons accueilli la projection du film «I learn America», programmé par Dar America qui a été suivi par une rencontre-débat avec le réalisateur franco-américain Jean-Michel Dissard», explique la directrice des lieux avant de renchérir sur l'importance de la culture. «La culture est vecteur de valeurs fortes, tel que le partage, l'échange, la découverte de l'autre, mais également de soi. Le centre culturel «les étoiles de Sidi Moumen» est un espace où les jeunes peuvent s'exprimer librement à travers le vecteur artistique qui leur correspond et notre travail est de leur apporter l'écoute nécessaire et de les encourager au mieux afin qu'ils puissent capitaliser sur leur potentiel et croire en ce dont ils sont capables de réaliser». Le centre offre donc la possibilité aux jeunes de se focaliser sur l'artistique et d'oublier la misère en développant la créativité au lieu de rester dans le terre à terre. Une façon de créer un monde meilleur dans leur tête, un monde qu'il est possible de construire. «Ces jeunes sont malheureusement victimes de leur environnement. D'une part, ils subissent le poids d'un passé qui n'est pas le leur et dont ils ne sont pas responsables. D'autre part, l'enclavement du quartier par rapport à la vie culturelle casablancaise (voire marocaine) et le manque d'informations - dû à l'absence d'espaces culturels - contribuent à cette isolation. C'est aussi pour cette raison que nous développons des partenariats avec des institutions culturelles marocaines et étrangères afin d'intégrer le Centre dans la cartographie culturelle casablancaise et de contribuer ainsi à mettre fin à cette exclusion».
Deux modèles et pas des moindres
Rêver et créer avec pour modèles Nabil Ayouch et Mahi Binebine, c'est possible. «Ce sont de véritables modèles de réussite pour les jeunes de ce quartier (et pas uniquement). Le fait que Mahi Binebine et Nabil Ayouch aient créé ce centre au coeur du quartier de Sidi Moumen est également un symbole fort de l'engagement social de ces deux artistes. C'est un peu une suite logique du travail de recherches et de création artistique mené aussi bien à travers le livre «Les étoiles de Sidi Moumen» que pour le film «Les chevaux de Dieu», continue Sophia Akhmisse, qui mise sur trois axes principaux pour travailler le futur créatif de ces enfants. «Le premier concerne la formation, nous dispensons des cours dans les domaines artistiques (théâtre, musiques, danses, arts plastiques...), ainsi que des cours de langues étrangères. Le second volet relève de la programmation artistique et c'est ce dont je vous parlais précédemment, concernant la création d'espace de rencontres et de partage entre les jeunes et les artistes et professionnels. Le troisième volet relève quant à lui de l'accompagnement des jeunes talents. En effet, la Fondation met à disposition des jeunes artistes de Sidi Moumen, ainsi que des associations travaillant dans le domaine artistique et culturel, des espaces de travail, dans un premier temps mais également son savoir-faire afin de les accompagner au mieux dans leurs projets artistiques». Un bon début vers la construction d'un mental d'acier, plein de culture et d'arts pour avancer dans l'avenir. Le centre vient de commencer, il a plein de projets en tête tout en mettant en valeur les têtes porteuses de ces projets afin d'éviter à ces étoiles d'être filantes et pour qu'elles brillent de mille feux, longtemps. Très longtemps.


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