Aziz Rabbah a tenu une réunion de concertation avec les acteurs de la région. En plus de la mise en place de trois zones logistiques, est prévu aussi le lancement d'une étude sur la logistique urbaine pour définir la façon d'acheminer dans les meilleures conditions les flux de marchandises. Tois zones logistiques sur une superficie globale de 175 ha ressortent du projet du schéma régional des zones logistiques de Fès-Boulemane présenté par Aziz Rabbah et son staff, le 30 septembre à Fès lors d'une réunion de concertation autour du projet du schéma logistique de la région. La plus importante étant la zone logistique de Ras El Maa d'une superficie de 110 ha, laquelle est dédiée aux conteneurs, à la distribution, aux céréales et aux matériaux de construction. La zone logistique de Aïn Cheggag de 35 ha est réservée de son côté aux produits agricoles alors que celle de la route de Sefrou de 30 ha est dédiée à la distribution et aux matériaux de construction. Le choix de ces sites stratégiques répond selon le directeur général de l'Agence marocaine de développement de la logistique, Younes Tazi, à un certain nombre de caractéristiques, notamment la proximité de l'autoroute, du chemin de fer, du centre-ville, des zones industrielles et des bassins de production agricole. «Ce plan est conçu pour favoriser une gestion optimale de la circulation des marchandises en milieu intra et péri-urbain et prévoit la création d'espaces adéquats pour le développement d'une offre adaptée de services logistiques à même de contribuer à la réduction des coûts des opérations logistiques dans la région», explique-t-il. Le ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah souligne de son côté que le schéma régional des zones logistiques de la région Fès-Boulemane en cours de réalisation sera un levier de développement économique de toute la région et précise que ledit schéma n'exclut pas la possibilité de lancer d'autres projets au niveau provincial et local selon la vocation de chaque province et ville, afin de discuter les possibilités de consacrer 40 ou 50 ha pour une zone logistique en adéquation avec leurs besoins, dynamiques et vocations. «Une étude sur la logistique urbaine est déjà lancée à Casablanca et le sera aussi à Fès. Cette étude tiendra compte des différents problèmes dont souffre la ville, notamment les problèmes de stocks non sécurisés au cœur des villes, des activités économiques, de parking, de l'habitat, du transport, de la gare routière, des abattoirs et devrait permettre de définir la meilleure façon d'acheminer dans les meilleures conditions les flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent dans le périmètre urbain pour permettre une meilleure fluidité au niveau de la ville et améliorer son paysage», explique-t-il. Il a aussi souligné que la réalisation du Plan régional de la logistique passe par la bonne gouvernance et l'implication effective des divers acteurs locaux, et annoncé avoir proposé que ce chantier soit mené sous la tutelle du wali, appuyé par une équipe technique en partenariat avec le privé. «Le foncier sera mis à la disposition des opérateurs avec un prix préférentiel sachant que la nouvelle vision du ministère tend vers l'option de la location», a-t-il ajouté. Le ministre a soulevé à l'occasion le volet formation et les partenariats avec l'OFPTT et l'Université et annoncé la réouverture du centre de formation dans les métiers du transport de Fès, pour notamment répondre aux besoins de la région en BTP et transport logistique. «On n'est pas là pour présenter une recette déjà préparée. C'est un projet que nous présentons et qui devrait être adopté en concertation avec les divers acteurs locaux, les élus, les opérateurs économiques et les professionnels», a tenu à préciser le ministre devant quelques élus et opérateurs économiques de la région. Ces derniers ont exprimé leur volonté de participer à la réalisation de ce projet en insistant sur l'approche participative et ont soulevé à l'occasion l'importance de la réalisation de l'autoroute reliant Fès-Tanger Med, en stand-by depuis de longues années. Allal Amraoui, vice-président du Conseil de la ville de Fès a insisté de son côté sur l'importance d'aller au bout des projets et des plans de développement en présentant les exemples des plans de développement régionaux lancés il y a quelques années à Fès, ainsi que des projets relégués aux calendes grecques avec les changements de gouvernement comme le projet de la plateforme industrielle de Ras El Ma, la P2I ficelée, qui devrait abriter une zone franche et un port sec.