Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a procédé mardi au lancement de deux projets structurants destinés au développement du secteur de la logistique dans la région du Grand Casablanca, avec une enveloppe budgétaire globale de 1,3 milliard de dirhams (MMDH). Ces projets portant sur la réalisation d'une connexion routière entre le port de Casablanca et la zone d'activités logistiques de Zenata (Mohammedia) et l'aménagement d'une zone logistique «MITA-Casablanca», viennent conforter la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique dans la mesure où ils favorisent une meilleure gestion des flux de marchandises en termes de volume, d'itinéraire et de modes de transport. De nature à favoriser la pérennisation de la croissance et du dynamisme économique dans la région du Grand Casablanca et les régions correspondant à l'hinterland économique de son port (60 pc des échanges commerciaux), ces projets revêtent une dimension sociale et environnementale dans la mesure où ils vont contribuer à l'amélioration de la circulation urbaine en termes de réduction de la congestion du trafic, de prévention de l'insécurité routière et de lutte contre la pollution et les nuisances sonores. La connexion routière reliant la zone d'activités logistiques de Zenata au port de Casablanca a pour objectif de désengorger les routes attenantes au port, d'améliorer les conditions de transport des marchandises et de fluidifier le trafic des poids lourds au niveau de l'axe reliant le port de Casablanca à la zone logistique multi-flux de Zenata qui s'étend sur une surface de 323 hectares, dont 14 ha ont déjà été aménagés et livrés à la société nationale des transports et de la logistique (SNTL). Fruit d'un partenariat entre le ministère de l'Equipement et des transports et l'Agence nationale des ports, ce projet qui mobilise des investissements de 700 millions de dirhams, consistera en la réalisation dans un délai de 40 mois d'une section maritime (4,3 Km), l'extension du réseau routier sur un linéaire de près de 10 km et la construction d'une nouvelle route (7 km). Le second projet lancé par le Souverain est celui de la zone logistique «MITA-Casablanca» qui sera réalisée par l'Office national des chemins de fer (ONCF) en trois phases pour un investissement global de 600 millions de dirhams (MDH). Edifiée sur un terrain de 32 ha, cette zone adossée au port sec MITA devra abriter des entrepôts répondant aux standards internationaux et destinés aux professionnels de la logistique. La future zone d'activités logistiques, dont SM le Roi a lancé les travaux de la première tranche, contribuera à enrichir le tissu économique de la région du Grand Casablanca et à décongestionner le port de la métropole. Sa réalisation s'inscrit dans le cadre du «Plan ONCF Logistique Emergence» qui ambitionne de faire de l'Office un acteur structurant de la logistique au Maroc, offrant à ses clients et aux opérateurs économiques, en complément du transport ferroviaire, des solutions globales et des services intégrés à forte valeur ajoutée. Le plan «ONCF Logistique Emergence» prévoit la construction d'un réseau de plateformes logistiques multi-flux couvrant les principaux centres économiques du Royaume, à savoir Casablanca, Mohammedia, Fès, Tanger, Marrakech, El Jorf Lasfar et Oujda. Ces projets structurants lancé par SM le Roi, que Dieu Le préserve, s'inscrivent dans le cadre de la mise en uvre de la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique qui vise à promouvoir une gestion optimisée des flux de marchandises, à augmenter la croissance de l'économie nationale de 3 à 5 points du PIB à l'horizon 2015 et à générer 36.000 emplois à l'horizon 2015 et 96.000 emplois d'ici 2030. La stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique s'articule autour de cinq axes, à savoir le développement d'un réseau national intégré de zones logistiques multi-flux, l'optimisation et massification des flux de marchandises, la mise à niveau et l'incitation à l'émergence d'acteurs logistiques performants, le développement des compétences en la matière et la mise en place d'un cadre de gouvernance pour le secteur. La réalisation de cette stratégie est en soi un enjeu économique de taille et une condition sine qua non pour renforcer la compétitivité de l'économie nationale et conforter la place du Maroc comme plateforme internationale d'investissement à haute valeur ajoutée.