Les projets structurants de la zone d'activités logistiques MITA-Casablanca et de la connexion routière entre le port de Casablanca et la zone d'activités logistiques de Zenata (Mohammedia), lancés mardi par SM le Roi Mohammed VI dans la région du Grand Casablanca, s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie pour le développement de la compétitivité logistique. Cette stratégie, qui accompagne les autres stratégies sectorielles (Emergence, Maroc Vert, Halieutis etc ), vise à promouvoir une gestion optimisée des flux de marchandises, à augmenter la croissance du PIB de 3 à 5 points à l'horizon 2015 et à générer 36.000 emplois en 2015 et 96.000 emplois en 2030. La réalisation de cette stratégie, devant mobiliser des investissements estimés à 60 milliards de dirhams (MMDH) réalisés en grande partie par le secteur privé à l'horizon 2015, est destinée à renforcer la compétitivité de l'économie nationale et à conforter la place du Maroc comme plateforme internationale d'attraction de l'investissement à haute valeur ajoutée. Elle se traduira également par une réduction des coûts logistiques de 20 à 15 pc du PIB, soit un ratio similaire à celui des pays émergents comme le Brésil et le Mexique, contribuant par la même à la préservation du pouvoir d'achat et à la réduction du nombre des intermédiaires. Sa mise en œuvre favorisera aussi la réduction des nuisances résultant d'une gestion peu efficace des flux de marchandises, au service d'un développement durable et cohérent des villes marocaines. C'est ainsi que les émissions de CO2 seront réduites de 35 pc à l'horizon 2015, de même que les routes et les villes seront décongestionnées. Ce chantier structurant de l'économie nationale s'articule autour de cinq axes, à savoir le développement d'un réseau national intégré de zones logistiques multi-flux, l'optimisation et la massification des flux de marchandises, la mise à niveau et l'incitation à l'émergence d'acteurs logistiques performants, le développement des compétences en la matière et la mise en place d'un cadre de gouvernance pour le secteur. Il est prévu dans ce cadre la mise en place d'un réseau intégré de zones logistiques à travers le territoire national (70 zones réparties sur 18 villes totalisant une assiette foncière de 3.300 ha dont 2.080 ha aménagés en 2015), ainsi que la prise d'une série de mesures pour rationaliser les flux de marchandises, promouvoir les acteurs logistiques, et adopter un cadre approprié pour la mise en œuvre de la stratégie logistique. S'agissant de la qualification des ressources humaines, il est prévu la formation de 61.600 personnes d'ici 2015 et 173.000 à la fin de la stratégie, en collaboration avec l'OFPPT. A cet égard, l'institut international Tanger-Med dédié aux métiers de la logistique a déjà vu le jour et des cycles de formation des ingénieurs dans ce domaine ont été créées dans différents établissements de l'enseignement supérieur. Pour une meilleure mise en œuvre de cette stratégie, l'Etat et la CGEM ont signé un contrat-programme relatif au développement de la compétitivité logistique du Maroc pour la période 2010-2015 ainsi qu'un Contrat d'application de celui-ci pour le développement des zones d'activités logistiques du Grand Casablanca. Adossée aux projets de modernisation du système douanier, de libéralisation du secteur portuaire et de développement du transport routier des marchandises, la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique va permettre au Maroc de se doter d'un secteur logistique performant, à même de renforcer la compétitivité de son économie en Afrique, au Maghreb et dans le pourtour méditerranéen. La conduite de cette stratégie sera pilotée par l'Agence marocaine pour le développement de la logistique. Desserte routière Une importante réalisation pour accompagner la forte hausse du trafic au port de Casablanca La desserte routière, qui va relier la zone logistique de Zenata (Mohammedia) au port de Casablanca, vise à accompagner la forte hausse du trafic portuaire et s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'ambitieuse stratégie logistique nationale. Cette connexion, lancée mardi par SM le Roi Mohammed VI pour un coût de 700 millions de DH, est appelée à réduire de manière significative l'engorgement des différents axes routiers menant au port de Casablanca, à améliorer les conditions de transport des marchandises et à fluidifier le trafic des poids lourds, dont le nombre a augmenté sensiblement ces dernières années et devra passer de 4.504 en 2011 à 5.195 en 2015 et 6.707 à l'horizon 2020. Ce projet, qui devra être opérationnel dans un délai de 40 mois, va également contribuer à améliorer le trafic des conteneurs au port de Casablanca, lequel doit atteindre 900.000 équivalent vingt pieds (EVP) en 2015 et 1,3 million en 2020. La première tranche de ce projet concerne la réalisation d'une section maritime de 4,3 Km, l'extension du réseau routier sur un linéaire de près de 10 km, la construction d'une nouvelle route (7 km) et de plusieurs échangeurs. La deuxième phase sera marquée par la mise en œuvre des travaux d'assainissement pour un coût estimé à 30 millions de DH, alors que la troisième portera sur le bitumage et l'aménagement pour une enveloppe de l'ordre de 50 millions de DH. La zone logistique de Zenata, édifiée sur une superficie de 323 ha, fait partie d'une série de zones similaires qui seront réalisées dans plusieurs régions du Maroc dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de compétitivité logistique. Les travaux de réalisation de cette zone avancent à grands pas, comme en témoigne la livraison de 14 ha à la société nationale de transport et de logistique (SNTL). La stratégie nationale de logistique est un chantier ambitieux qui sera piloté par l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) dont la mission consiste, entre autres, à planifier et à définir le schéma directeur d'implantation des zones logistiques et à réaliser les études relatives à ces plateformes. Une fois déployée sur l'ensemble du territoire national, cette stratégie va donner une forte impulsion au développement du trafic des marchandises, en particulier dans les différents ports du Royaume. Et pour cause. Les ports assurent 98 pc des échanges extérieurs du Royaume et jouent un rôle de levier dans l'amélioration de la compétitivité de son économie. La demande portuaire, c'est-à-dire le flux du trafic transitant au travers des terminaux portuaires de commerce, a connu, elle aussi, une forte croissance de 6 pc par an en moyenne sur les 10 dernières années, sous l'effet à la fois des progrès remarquables engrangés par l'économie marocaine et de l'augmentation des échanges avec les partenaires régionaux et internationaux. Cette évolution devra se renforcer avec la progression des différentes stratégies de développement sectorielles (stratégie énergétique, stratégie logistique, programme Emergence, Plan Halieutis, Plan Maroc Vert, Vision 2020 du tourisme, aménagement du territoire, zones franche, etc.). L'accompagnement de ces chantiers, sur les plans logistique et des infrastructures, a exigé la mise en place d'une vaste réforme portuaire avec notamment l'ouverture du secteur à la concurrence, et le lancement de grands projets structurants tels que le nouveau port Tanger Med dont la montée en puissance a d'ores et déjà permis de positionner le Royaume comme plateforme incontournable des échanges entre l'Afrique, l'Europe de l'Ouest et du Nord et l'Asie. Cette stratégie portuaire nationale à l'horizon 2030, basée sur une nouvelle approche privilégiant la performance, permettra d'améliorer la compétitivité des ports, maillon clé des échanges commerciaux, d'accompagner l'évolution de l'économie et de l'intégrer à la compétitivité mondiale. Fort de sa position géographique et encouragé par la réussite de ses réformes macro-économiques, le Maroc nourrit, en effet, la légitime ambition de se positionner dans le marché du transbordement dans le bassin méditerranéen et de capter toutes les opportunités qui s'offrent dans la région pour booster son économie, créer des emplois et améliorer la qualité de vie de ses citoyens. La stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique mise en marche Le secteur de la logistique, qui bénéficie de l'intérêt et du soutien constants de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s'est vu consolidé par de nouvelles réalisations avec le lancement sous l'impulsion du Souverain, mardi à Casablanca, de deux projets structurants destinés à la fois à renforcer la compétitivité de l'économie nationale et à améliorer les conditions de vie des citoyens. Ces projets qui consistent à réaliser une connexion routière entre le port de Casablanca et la zone d'activités logistiques de Zenata (Mohammedia) et d'une zone logistique MITA-Casablanca, viennent conforter la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique dans la mesure où ils permettront une meilleure gestion des flux des marchandises en termes de volume, d'itinéraires et de modes de transport. Favoriser la pérennisation de la croissance et le dynamisme économique dans la région du Grand Casablanca et les zones correspondant à l'hinterland économique de son port sont les maitres mots de ces projets mis en œuvre pour un investissement de 1,3 milliard de dirhams. Les deux projets revêtent également une dimension sociale et environnementale dans la mesure où ils vont contribuer à améliorer la circulation urbaine et les conditions de vie des habitants en termes de réduction de la congestion du trafic, de l'insécurité routière et de lutte contre la pollution et les nuisances sonores, sans compter l'apport indéniable en termes de création d'emplois. La connexion routière reliant la zone logistique de Zenata au port de Casablanca tend à désengorger les routes attenantes au port, à améliorer les conditions de transport des marchandises et à fluidifier le trafic des poids lourds au niveau de l'axe liant le port de Casablanca à la Zone logistique multi-flux de Zenata. Le second projet lancé par le Souverain consiste en la mise en place de la zone logistique MITA-Casablanca dans le but de contribuer à l'enrichissement du tissu économique de la région du Grand Casablanca et au décongestionnement du port de la métropole. Les projets lancés ce mardi par le Souverain s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique qui bénéficie de l'intérêt de Sa Majesté le Roi depuis les premières étapes de son lancement à travers la contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Véritable plan national au service de la compétitivité, cette stratégie lancée en 2010 permettra également de réduire les coûts logistiques du PIB, avec pratiquement le même ratio observé pour les pays émergents. Forte de l'élan de développement qu'ont connu les infrastructures de base au cours des dernières années dans le cadre de la politique des grands chantiers conduite par Sa Majesté Le Roi, que Dieu l'Assiste, cette stratégie consiste à doter chaque région d'infrastructures performantes de nature à renforcer la compétitivité devenue un élément central de dynamisation de l'économie nationale. ONCF Un rôle pionnier dans la concrétisation de la stratégie logistique nationale La zone d'activités logistiques (ZAL) de l'ONCF Mita-Casablanca, dont le coup d'envoi de la première tranche a été donné mardi par SM le Roi Mohammed VI, marque la concrétisation de la stratégie logistique nationale pour la période 2010-2015, visant à assurer une grande compétitivité de l'économie marocaine. Cette zone s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de l'ONCF relative au développement d'un réseau de plateformes logistiques à travers les principaux centres économiques du Royaume. Ces infrastructures doivent mettre à la disposition des opérateurs économiques nationaux et internationaux, en complément du transport ferroviaire, des solutions logistiques globales et intégrées qui contribueront à l'optimisation de leur supply chain. Ces plateformes logistiques intègrent des ports secs sous douane destinés au traitement des conteneurs à l'import et à l'export et des ZAL qui y sont adossées, offrant des entrepôts de stockage et de messagerie, ainsi que des bureaux et services associés. La plateforme multimodale logistique Mita-Casablanca, dont le port sec sous douane est opérationnel depuis 2009, est située dans la zone industrielle d'Aïn Sebaa, à moins de 6 Km du port de Casablanca. Sa mise en œuvre va générer des activités à forte valeur ajoutée, contribuant ainsi à la création de milliers d'emplois ainsi qu'au décongestionnement du port de Casablanca. La première tranche de la Zone d'activités logistiques Mita-Casablanca s'étend sur une surface de 12 Ha et comporte 26.000 m2 d'entrepôts de stockage, 3.400 m2 d'entrepôts de messagerie, 1.300 m2 de bureaux annexes, un centre d'affaires de 4.500 m2 et des aires de parking. La réalisation de ce programme nécessitera un investissement de 220 millions de DH et le chantier devra être achevé en décembre 2012. Outre la plateforme de Mita-Casablanca, le Plan ONCF Logistique Emergence (POLE) prévoit la réalisation, sur la période 2010-2020, d'un réseau de plateformes similaires à travers le Royaume, comportant des ZAL adossées à des ports secs à Zenata-Mohammadia, Tanger-Ain Dalia, Fès-Benssouda, Marrakech, El Jorf Lasfar et Béni Oukil-Oujda. En effet, pour coller aux nouvelles donnes du marché du transport fret et se positionner dans celui des conteneurs entre les ports et les villes (cas du nouveau port de Tanger-Med pour lequel l'ONCF envisage de capter entre 30 et 35 pc du trafic conteneurs), l'Office s'est lancé dans un important programme de développement qui consiste en la construction d'un réseau de ports secs à travers les grands sites de distribution et de consommation au Maroc et, l'aménagement de ZAL qui offriront des services de location d'immobilier professionnel , d'entrepôts et de bureaux destinés aux professionnels de la logistique pour réaliser des prestations intégrées et créatrices de valeur ajoutée. Le port sec Casablanca MITA, fleuron de la logistique ferroviaire Inauguré en juillet 2009, le premier port sec sous douane au Maroc à Casablanca est le fleuron de la logistique ferroviaire nationale, confirmant ainsi la volonté de l'ONCF de jouer un rôle moteur et essentiel dans la dynamisation du tissu économique du pays. Outre son emplacement stratégique, cette plateforme offre des équipements appropriés, des moyens matériels de levage et de manutention, des aires de stockage et des bâtiments administratifs. Ce port sec a pour objectif d'offrir aux opérateurs économiques des solutions intégrées leur permettant d'améliorer leur productivité, de contribuer au développement complémentaire, harmonieux et coordonné du transport multimodal et l'exploitation des atouts de chaque mode de transport, d'améliorer la qualité de vie grâce notamment à la décongestion du port de Casablanca et des grandes artères de la ville, en atténuant substantiellement les désagréments causés par la circulation des poids lourds sur le réseau routier urbain. En effet, ce port sec est de nature à répondre aux besoins grandissants des différents opérateurs en matière de facilitation et d'accomplissement des opérations de dédouanement dans les meilleurs délais et de magasinage des conteneurs dans les meilleures conditions de sécurité. La réalisation de la zone d'activités logistiques Mita-Casablanca permet à l'ONCF de se positionner en tant que pionnier dans la mise en œuvre de la stratégie de logistique nationale.