L'institut de la finance internationale (IIF) s'est penché dans un récent rapport sur l'économie nationale, livrant des constats positifs. Selon l'institution, le Maroc réalisera la croissance la plus élevée dans la région durant les mois à venir avec un taux de 3,8% en 2014 et de près de 5% en 2015. Plusieurs indicateurs positifs propres au Maroc ont été pris en compte par le rapport de l'institut de la finance internationale (IIF) qu'il juge comme étant les fruits de «réformes audacieuses». Parmi ces indicateurs positifs, la croissance non-agricole qui rebondira de 2,4% en 2013 à 4,7% en 2014, soutenue par l'investissement et l'amélioration des conditions dans la zone euro. Aussi, une politique monétaire qualifiée de «prudente» par l'IIF a contribué à maintenir l'inflation autour de 2% en moyenne en 2013, malgré la forte hausse des prix du carburant et la mise en place de l'indexation. Ce qui a amené à maintenir le niveau de la consommation comme élément de croissance interne. Le déficit budgétaire est passé de 7,3% du PIB en 2012 à 5,5% en 2013, aidé par le chantier de la décompensation qui se poursuivra en 2014 afin d'atteindre un déficit de 5% du PIB. Dans le contexte d'un déficit relativement important de la balance courante, la question clé durant les quelques mois à venir sera de savoir si le Maroc et le FMI peuvent convenir de renouveler la ligne de 6,2 MMUSD de précaution de liquidité qui arrivera à échéance en août prochain, soulignent les analyses de Barclays Capital, membre de l'IIF. Dans sa dernière revue et malgré certaines zones de sous-performance en termes de positions budgétaires et extérieures plus faibles que prévu, le FMI est apparu globalement satisfait par le programme de réforme du gouvernement, et a déclaré que le Maroc a continué à répondre aux critères de la ligne de crédit. Les analystes de la banque d'investissement soulignent cela dit «la lenteur du chantier de la décompensation, qui ne va pas assez loin pour réduire le déficit». Selon Alia Moubayed, directeur et économiste principal couvrant la région Mena à la Barclays Bank, le Maroc doit également mettre en œuvre des réformes concernant les niveaux de salaires de l'Etat, qui pèsent à hauteur de 11% ainsi que concernant le régime de retraite, qui commence à devenir l'impasse du gouvernement actuel.