Un peu plus de 38 milliards dollars US. C'est le montant global des investissements publics que devrait engager le royaume à l'horizon 2014 dans des chantiers d'infrastructure et de construction en général. Cette projection, qui suppose un triplement du budget public réservé à ce secteur, est réalisée par le cabinet d'étude américain Research and Markets. L'enseigne vient, en effet, de publier un rapport sur les perspectives d'investissement du pays sur les cinq prochaines années. Se basant sur les investissements injectés par le gouvernement au cours des quatre dernières années, dans la construction et la rénovation des infrastructures nationales, le cabinet américain estime que les rentes de l'Etat devraient ainsi passer ainsi de 12,3 milliards de dollars en 2004 à 23 milliards de dollars US en 2009, pour atteindre les 38 milliards sur les trois prochaines années. Le futur de ce secteur est donc très positif, du moins du côté du gouvernement. Ce dernier devrait en effet enchaîner projet sur projet, s'inscrivant toujours dans sa politique de relever le niveau de l'offre infrastructurelle du pays. Pourtant, l'importance - en forte progression au fil des années - laisse planer des interrogations sur la solvabilité des ressources disponibles de l'Etat. Le casse-tête des fonds Ces interrogations deviennent plus pertinentes lorsque que l'on sait que l'Etat aura aussi sur les bras le lourd dossier de l'augmentation des revenus des salariés du public, qui suppose aussi, bien sûr, une capitalisation plus importante des charges publiques. Pour l'heure, Research and Markets avance des chiffres d'avenir qui, s'ils se confirment, pourraient par ailleurs contribuer à redresser pour de bon la barre du secteur des BTP. Sur le dernier tableau des statistiques actualisées du Haut commissariat au plan (HCP), l'activité du BTP a continué de s'inscrire dans la trajectoire baissière de l'année antérieure et montre une évolution assez pesante (+1,2%, après +3,4% en 2009 et +9,4% en 2008). Toutefois, cette baisse de régime devrait vite s'estomper, le HCP constatant globalement des signes de regain d'activité au début de 2011. Une année 2010 mitigée Cependant, chez Research and Markets, le tableau de l'industrie de la construction en 2010 est dépeint de façon beaucoup moins morose qu'auprès du HCP. Le cabinet américain parle en effet dévolution raisonnable et d'un secteur qui aurait «défié le ralentissement économique mondial», en s'inscrivant en hausse d'activités, même légère, en comparaison avec d'autres marchés de même stature. Ce maintien serait dû, non pas aux investissements publics dans les infrastructures publics, mais au segment de l'habitat résidentiel.