Le dossier de la candidature de Casablanca pour devenir ville-patrimoine de l'Unesco sera déposé en février 2015. On l'avait annoncé cette semaine, Casablanca vient de franchir le premier pas pour décrocher le titre de ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est l'association Casamémoire qui s'occupera de ce dossier par le biais d'un partenariat avec le ministère de la Culture, signé aujourd'hui, vendredi 14 février, à la wilaya du Grand-Casablanca. «Un partenariat exemplaire et prometteur que l'Unesco salue dans cette quête pour ajouter Casablanca à sa liste», félicite Millward Michel, représentant de l'Unesco pour le Maghreb. Selon ce dernier, cette coopération donne déjà au Maroc une longueur d'avance, d'ailleurs «c'est le premier pays arabe à avoir inscrit dans la liste de l'Unesco un patrimoine moderne, celui de Rabat. Autant dire qu'il s'agit d'une coopération exemplaire que beaucoup de pays devraient entreprendre». Les dés sont donc lancés pour Casablanca. Le responsable a informé l'audience, qu'il a déjà diffusé aux experts de l'Unesco les documents fournis par le Maroc. Ces derniers ne devraient pas tarder à donner leur avis sur la question, avant de fournir l'aide technique aux équipes marocaines qui se chargeront de ce dossier. Il est à noter que la ville de Casablanca réunit deux des dix critères de la charte de l'Unesco alors qu'il n'en faut qu'un seul au moins pour être éligible à une inscription au patrimoine mondial. Le premier critère stipule que la ville blanche est le témoignage d'un échange d'influences considérables, tandis que le deuxième implique qu'elle soit un exemple éminent d'un type de construction. L'étape qui vient après l'inscription sur la liste indicative de l'Unesco est l'évaluation par deux organisations consultatives indépendantes, désignées par la Convention du patrimoine mondial, de la candidature de la ville : le Conseil international des monuments et des sites et l'Union mondiale pour la nature. Une fois cette étape terminée, ce sera au Comité intergouvernemental du patrimoine mondial qu'il appartiendra de prendre la décision finale qui se réunit une fois par an. Si l'enjeu de ce partenariat «est de donner de l'éclat à Casablanca et de renforcer sa place en tant que destination touristique», a expliqué Mohamed Amine Sbihi, le ministre de la Culture, il en est autrement pour Casamémoire. «Ce statut de l'Unesco rendra plus aisé la protection de beaucoup de bâtiments, qui constituent un patrimoine architectural», nous a expliqué Rachid Andaloussi, président de l'association. Mohamed Sajid l'a d'ailleurs dit lui-même : «Le fait d'avoir déclenché ces procédures implique notre devoir de remettre en question notre dispositif juridique pour la sauvegarde et la protection de ce patrimoine». Par ailleurs, notons que si l'association n'a pas demandé l'appui des autorités locales mais celui du ministère de la Culture, c'est «qu'il lui faut un soutien gouvernemental pour continuer la démarche», nous a indiqué Andaloussi. Lire aussi : = Casablanca bientôt au patrimoine mondiale de l'UNESCO ?